Carburants : encore 13 stations-services en panne sèche
Vie quotidienne. Pour l’heure, la préfecture de Haute-Marne ne dédie pas de pompes aux véhicules prioritaires alors que certains de nos voisins comme la Meuse l’ont décidé ce mercredi 12 octobre. La situation dans le département ne s’est pas aggravée.
Mardi 11 octobre, 15 stations-services étaient à sec sur les 64 ou plutôt les 62 (deux sont réservées aux poids-lourds) que compte le département. Point de situation ce mercredi 12 octobre : 13 stations sont encore à sec. Mais, selon nos informations, une quinzaine d’autres connaissent des difficultés d’approvisionnement sur certains types de carburants.
Bref, la situation en Haute-Marne n’est pas catastrophique mais les gens qui ont une impérieuse nécessité d’utiliser leur voiture s’inquiètent. A juste titre. Si la pénurie s’aggrave, quid des déplacements pour aller au travail, quid des déplacements professionnels, quid des trajets liés à des questions de santé ? Comme le confiait ce mercredi Richard Papazoglou, président de la CCI Meuse-Haute-Marne, contacté pour un autre sujet, « dans le bâtiment, certaines entreprises se demandent comment elles vont pouvoir aller sur leurs chantiers. » L’inquiétude est de mise. Comme elle l’est aussi bien sûr a fortiori pour les véhicules des professions prioritaires.
Certains départements ont arrêté des files pour les véhicules prioritaires
Pour l’heure, la préfecture de Haute-Marne n’a pas décidé de leur dédier des files prioritaires sur des créneaux horaires déterminés. La Meuse (lire en encadré), la Marne tout comme la Côte d’Or l’ont fait en ce début de semaine, listant les stations-services concernées, les créneaux réservés et la liste des véhicules prioritaires (Samu, pompiers, Police, Gendarmerie, professionnels de santé libéraux, transports scolaires, services pénitentiaires, transports scolaires etc.) L’Aube tout comme la Haute-Saône n’ont visiblement pas encore franchi ce pas. En Haute-Marne, la situation ne s’est pas aggravée même s’il n’est pas forcément facile de mettre la main sur du carburant.
Dans les stations, notamment dans les grandes surfaces, le téléphone sonne toute la journée. Le site officiel prix-carburants.gouv.fr se doit d’être actualisé en temps réel -c’est une obligation de communication pour les stations- à chaque changement de prix. Comme aux pompes, lui aussi a dû voir croître de manière exponentielle sa fréquentation.
C. C.
C’est vous qui le dites
Oui il y a de l’inquiétude comme en attestent quelques témoignages reçus suite à notre appel sur Facebook.
Ce père de famille, habitant à Chaumont, témoigne. « Heureusement, nous n’avons pas de longues distances à parcourir pour aller au travail, mais ce qui m’inquiète, c’est que nous devons emmener notre fille pour subir une intervention chirurgicale à Dijon. On va devoir faire deux fois l’aller – retour : une fois en cette fin de semaine pour le rendez-vous d’anesthésie, et une autrefois la semaine prochaine pour l’opération proprement dite. Je fais comment, si je n’arrive pas à alimenter ma voiture en carburant ? C’est bien joli les grands centres hospitaliers ou les grandes cliniques des villes importantes qui regroupent de nombreux spécialistes qui font défaut en Haute-Marne, mais dès qu’il y a un problème comme celui de l’approvisionnement en essence, on se rend compte de notre éloignement. »
Nicolas, technicien dans les télécoms, raconte aussi son quotidien. « Je parcours 200 à 2500 kms par jour sur nos routes pour dépanner les abonnés fibre optique donc je fais le plein tous les trois jours maximum. Là, je suis obligé de guetter à chaque station où je passe pour voir s’il y a du gasoil et pour prendre 20 ou 30 litres, histoire de continuer à rouler et à faire mon travail. »