Carburant, gaz, électricité : très chères énergies
Des prix à la pompe qui s’enflamment, le coût du gaz et de l’électricité qui grimpent en flèche… L’hiver s’annonce rude pour le moral.
Après une année et demi rythmée par les effets du Covid et des confinements, la vie a repris ses droits. Certains en ont même oublié les gestes barrières. Nombreux sont ceux à rattraper le temps perdu. Mais même si le coronavirus ne se fait pas totalement oublier – neuf personnes sont hospitalisée en Haute-Marne en ce début de semaine – nombreux sont les Haut-Marnais à voir leurs élans réfrénés pour raisons financières. Tout augmente : on le constate en remplissant son chariot au supermarché.
Mais c’est dans le domaine des énergies que la facture est la plus désagréable. Depuis le début de l’année, le carburant connaît des hausses régulières et incessantes. Le 10 octobre, on passait la barre symbolique des 1,50 € à la pompe pour le gasoil. Depuis, l’ascension se poursuit. Et on peut en dire autant de l’essence sans-plomb.
Le carburant plus cher en Haute-Marne
De manière générale, le carburant est d’ailleurs encore plus cher en Haute-Marne que dans les départements voisins ! On n’est pas loin des tarifs pratiqués dans la métropole parisienne. Là bas, l’argument avancé est celui du prix de l’immobilier. Mais ici ? D’après les experts, les prix seraient salés dans les zones rurales en raison de l’offre, moins étoffée s’agissant des stations-services.
Ce coup de massue, on le ressent également avec le coût de l’énergie. Avec les cuves de fioul à remplir (c’est de saison), et plus largement pour tout ce qui touche au chauffage. Avec une hausse de 12,5 % au 1er octobre, le gaz connaît une flambée phénoménale.
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Le gouvernement a fait en sorte d’empêcher toute nouvelle hausse jusqu’en avril 2022. Mais par le passé, des rattrapages ont été réclamés par la suite aux clients… Donc ceux-ci tendent malgré tout le dos.
La croissance responsable
Du côté de l’électricité, la facture devrait aussi se faire plus pénible au moment de la revalorisation annuelle, au 1er février prochain, avec + 4% (et non 12 % grâce à une baisse des taxes). Le bois de chauffage connaît lui aussi une légère augmentation de son prix, mais moins marquée.
D’après les économistes, ces hausses impressionnantes sont dues à la reprise post-Covid. L’économie redémarre, elle redémarre même bien. Mais les pays de l’Opep n’ont pas suffisamment de pétrole pour alimenter la “machine mondiale”. Si bien que le baril de Brent atteint des niveaux jamais atteints depuis 2014.
Sylvie C. Staniszewski
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