Capitole bis – L’édito de Patrice Chabanet
Tel maître, tel élève. Les supporters de Bolsonaro viennent de nous répéter la mauvaise pièce jouée au Capitole par les soutiens de Trump. Ils sont partis à l’assaut des lieux de pouvoir conquis par Lula. Ils n’ont pas digéré leur défaite électorale. Ils ne veulent pas admettre les règles de base de la démocratie. Aucune autre explication à ce délire.
Il faut se faire une raison : le fascisme est en train de se refaire une santé tout autour de la planète. Il ne s’affiche jamais en tant que tel mais ses méthodes, notamment le déni et la violence, sont toujours les mêmes. Ainsi, le trumpisme était à deux doigts de réussir son coup d’Etat après l’élection de Biden. Les bolsonaristes, eux, ont pu saccager, excusez du peu, le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême. Et que dire du poutinisme à l’affût de toute repousse démocratique pour l’extirper. Même démence anti-démocratique en Iran et en Afghanistan. En creusant un peu on trouvera facilement des complicités en Europe, en Hongrie et en Pologne notamment, pays dans lesquels la justice est sérieusement bousculée. La France n’échappe pas au phénomène. La poussée des extrémismes ne sent pas très bon. Leur cousinage affiché, pour certains, avec le trumpisme en révèle plus que de longs discours.
Au fil des attaques terroristes comme celles de Washington et de Brasilia, nos démocraties auraient donc tout intérêt à se défendre énergiquement. L’angélisme n’est plus de mise. La liberté d’expression à tout prix permet au fiel de certaines idées totalitaires de ronger la moelle de nos démocraties. Et de faciliter leur passage mortifère de la parole aux actes. C’est ce que nous rappelle la samba fasciste de Brasilia.