Cantilège a fait vibrer les spectateurs
Dimanche 2 octobre, l’ensemble vocal et instrumental de Troyes, Cantilège, fondé en 1991 et dirigé depuis par Marie-Véronique Brocard, est venu donner un concert à l’église de Proverville. Il a reçu le bel accueil qu’il mérite. Au programme, “La musique française” qui fait la charnière des deux siècles précédents, avec une pièce majeure le “Requiem”, de Gabriel Fauré, proposé au public venu en nombre. En effet, environ 150 personnes avaient pris place. Parmi les instrumentistes, la pianiste de Proverville, Monique Davot, fêtait, en quelque sorte un anniversaire : celui de 30 ans en tant qu’accompagnatrice à Cantilège. Cet ensemble composé d’une vingtaine de choristes, et pour le programme de ce dimanche 2 octobre, d’une dizaine d’instrumentistes, a interprété brillamment des pièces de trois compositeurs français, majeurs, de cette époque : Debussy, Saint-Saëns et Fauré. D’abord, des chants ont mis en musique des poèmes d’auteurs anonymes et de Charles d’Orléans (1394-1465) prisonnier des Anglais pendant 25 ans, d’Armand Silvestre (1837-1905, poète très apprécié de Fauré) et de Victor Hugo (1802-1885). Les “Calme des nuits“ et “Quam Dilecta” poèmes d’anonymes (mis en musique par Saint-Saëns) “Le madrigal”, poème d’Armand Silvestre, et “Les djinns”, poème de Victor Hugo mis en musique par Fauré, de pures poésies chantant la nature, des amours contrariées, les esprits malins et la présence du Seigneur, ont été interprétés tantôt avec douceur, tantôt avec la fougue qu’il fallait leur apporter et surtout ont préparé le public à entendre le “Requiem”, de Fauré, que tout le monde attendait. Il n’a pas été déçu, au contraire. Cantilège (des amateurs) l’a interprété avec un talent que lui envieraient bien des ensembles de professionnels. Une mention spéciale aux deux solistes : Magali Bidaut, soprano, Jean-Sébastien Reiss, baryton, qui ont donné beaucoup d’émotion au public. Monique Davot a reçu un tonnerre d’applaudissements tout à fait mérités.