Canal : chômage et surveillance accrue
Le canal Entre Bourgogne et Champagne est en chômage depuis le 28 août et jusqu’au 15 octobre. Une période inhabituelle pour réaliser la rénovation de deux ponts-canaux. Une surveillance accrue de la population piscicole a été mise en place.
Depuis le 12 juillet, un arrêt à la batellerie a été lancé pour annoncer l’arrêt de la navigation sur le canal Entre Bourgogne et Champagne. La période de sécheresse ne permet plus à VNF d’alimenter les biefs du canal. Un arrêt anticipé car au final, le trafic sur le canal devait être interrompu dès le 28 août. En effet, Voies navigables de France réalisent des travaux d’entretien sur les écluses, sur les berges mais aussi sur l’étanchéité sur le canal comme chaque année.
En revanche ce qui change c’est la période de ce chômage. «D’habitude on réalise le chômage à partir de la mi-février jusqu’à la mi-mars. Mais cette année, nous devons faire des travaux importants sur les ponts-canaux de Rouvoy et du Rongeant près de Joinville. Ces travaux demandent à ce que l’on ne soit pas ennuyé par une crue de La Marne. C’est pour cela que nous avons décalé la période de chômage et que celle-ci est plus longue puisqu’elle va durer un mois et demi», explique Pascal Dupras, responsable de l’unité territoriale d’itinéraire du canal Entre Bourgogne et Champagne à VNF.
Le canal va bénéficier d’une enveloppe de 1,4 millions d’euros
Ces travaux vont mobiliser pas moins de 1,4 millions d’euros. La rénovation des deux ponts-canaux va s’accompagner de travaux courant comme l’étanchéité du canal ou encor les bois de porte des écluses.
Pascal Dupras en convient, ce n’est pas la meilleure période pour la population piscicole. Chaleur et bief vidé ne vont pas de pair pour les poissons qui sont parfois en détresse (jhm quotidien du mercredi 6 septembre).
Cela dit, les agents de VNF sont sensibilisés et mobilisés sur le sujet. «Dès que nous constatons un problème de concentration de poissons dans un bief, nous faisons intervenir la fédération départementale de la Pêche. Si celle-ci ne peut intervenir, nous décidons alors de rehausser le niveau d’eau du bief», explique Pascal Dupras. «Nous avons rencontré ce problème à l’écluse 5 à Hûmes avec une grande concentration de poissons vers l’écluse. La Fédération de la pêche est intervenue», ajoute-t-il.
«Parfois nous ne pouvons pas intervenir au milieu d’un bief. Mettre un filet ferait plus de dégât, alors on demande à VNF de remettre de l’eau dans le bief et cela se passe bien», ajoute Martial Gil de la Fédération départementale des pêcheurs.
Le bief de Riaucourt dont il a été question dans notre édition de mercredi 6 septembre a fait l’objet d’une telle procédure ce même jour.
Il y aura de la mortalité, c’est une évidence mais VNF et la Fédération départementale de la pêche sont sur le pont pour éviter une catastrophe, malgré une situation très tendue.
Ph. L.