Campus connectés : à Chaumont, un cas d’école
Les campus connectés du Grand Est se sont réunis à Chaumont ce mardi 26 avril. L’occasion de faire le point sur leur activité et évoquer leur avenir. Il y en a quatre dans le Grand Est : Vitry-le-François, Bar-le-Duc, Longwy et donc Chaumont, celui qui compte le plus d’étudiants : 17.
Le président de l’université de Reims, Guillaume Gellé et Fabienne Blaise, rectrice déléguée pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation pour le Grand Est étaient à Chaumont ce mardi 26 avril. Car c’est en Haute-Marne, à Chaumont, qu’avait lieu le tout premier comité de pilotage des campus connectés de la Région. Il en existe quatre dans le Grand Est. Les précurseurs ont été ceux de Chaumont et de Bar-le-Duc (Meuse) qui ont ouvert en 2019. Puis, Vitry-le-François (Marne) et Longwy (Meurthe-et-Moselle) ont été créés. Et c’est aujourd’hui le campus connecté de Chaumont qui est le plus important du Grand Est avec ses 17 étudiants.
Mais les campus connectés n’étaient pas là mardi pour mesurer leurs forces respectives. Le comité de pilotage a dressé un bilan de l’activité bien sûr mais il a aussi tracé des pistes pour l’avenir. Faire en sorte que les campus connectés de la Région se connaissent mieux. Voilà un premier point. Mieux les relier à l’Université de Reims (URCA), « nous voulons jouer pleinement notre rôle », affirme le président Guillaume Gellé, est aussi un élément de réflexion.
Vie étudiante, ouvertures sur les langues, faciliter le passage des examens, problématiques liées à la santé, précarité sociale et/ou financière etc. L’étudiant en campus connecté doit accéder aux mêmes services et mêmes droits que ceux qui sont présents dans les grands campus universitaires.
Un vrai besoin en Haute-Marne
Comment ouvrir aussi plus largement ces campus connectés ? A de la formation tout au long de la vie ? Et même tout simplement à des personnes qui souhaitent reprendre des études. C’est aussi une réflexion, celle de l’élargissement des publics, qui a animé le comité de pilotage qui rassemblait des représentants des campus connectés du Grand Est ainsi que des collectivités.
Car Guillaume Gellé tout comme Fabienne Blaise ont bien rappelé que les campus connectés ne vivent que parce qu’il y a localement la volonté politique de les accueillir dans les meilleures conditions possibles et de les faire vivre.
Stéphane Martinelli et Anne-Marie Nédélec pour l’Agglomération de Chaumont constatent avec satisfaction que l’ouverture de ce campus connecté à Chaumont correspondait « à un vrai besoin ». Comme pour gommer une forme d’inégalité dans un département où les jeunes réussissent plutôt bien leurs études secondaires -de bons résultats au bac- alors que dans le même temps, ils sont proportionnellement moins nombreux qu’ailleurs à poursuivre des études supérieures. Les raisons sont nombreuses.
Avoir les ambitions que l’on mérite
Guillaume Gellé parle « d’un plafond de verre » qui peut empêcher un jeune de partir ou de vouloir partir étudier dans une grande ville universitaire. Le campus connecté offre une réponse et permet « d’avoir les ambitions qu’ils méritent ». Et les résultats sont au rendez-vous.
Plus de 75 % des étudiants du campus connecté de Chaumont valident leur année. Ils ont à disposition de bonnes conditions matériels de travail mais bénéficient aussi d’un accompagnement adapté. A Chaumont, c’est Clémentine Resve qui est la coach.
C. C.