Ca va « jazzer » à Chaumont…
Un nouveau collectif qui compte bien faire swinger la cité pref’, si besoin il y eut. L’association « Jazz à Chaumont » est portée entre autres par Diego Imbert, musicien et conseiller artistique qui a fait le tour du monde aux côtés des plus grands noms du jazz. Honneur.
Diego Imbert est né à Paris, dans le 14ème arrondissement, et débute la pratique de la musique à l’âge de six ans. D’abord au violon, puis à la basse électrique, et enfin la contrebasse, il travaille avec les plus grands noms du jazz et parcourt le monde de concert en concert. Mais le monde est petit : il tombe en amour avec une Chaumontaise et le voici Haut-Marnais.
Diego Imbert n’en oublie pas pour autant ses raçines musicales et y fonde Trebim Music, label qui produit des disques de jazz et créé le festival « Estival Jazz ». Ce festival itinérant se déroule en juin ou juillet dans plusieurs villes et villages de Haute-Marne, dans des lieux du patrimoine ou des lieux insolites, avec succès. Mais on ne peut pas tout faire tout seul. Séduite par le projet de créer un festival pérenne et récurrent, une équipe se constitue pour créer « Jazz à Chaumont ». Brigitte Frosio-Simon officie au titre de présidente, Frédéric Vauge est secrétaire, et Marc Duval endosse les fonctions de trésorier. Diego Imbert bien entouré, « y’a plus qu’à ».
Du jazz chez Gainsbourg, Bécaud…
L’idée : des concerts répartis sur quatre journées, des sessions et apéros jazz, une expo, des ventes de disques. L’association souhaite oeuvrer en étroite collaboration avec le conservatoire, la jeunesse et les classes en horaires aménagés musique. Il y a à faire autour du jazz, souvent méconnu. Diego Imbert rappelle : « Il y a du jazz dans Gainsbourg, dans Bécaud… C’est beaucoup moins élitiste qu’on ne le pense. Le jazz, c’est l’improvisation, le mélange de plusieurs courants différents, de multiples facettes, en perpétuelles évolutions ». En bref, peut-être pas aussi rassembleur que le foot mais on y tend. Il y a eu de belles représentations musicales à Chaumont, de blues, rock ou encore du reggae, mais pour le jazz, il y a tout un public à conquérir.
Des invités de renommée nationale, voire plus
L’association est bien décidée à ancrer le jazz sur le territoire chaumontais. Une première édition de festival a eu lieu à Bouchardon mais l’espace s’est révélé trop petit. Il y a donc bien un public. Diego Imbert a de fortes ambitions et le réseau nécessaire à l’éclat de ce futur festival prévu pour 2025 : « On va faire venir beaucoup d’artistes, la plupart nommés aux Victoires de la musique, ou encore lauréats du prix Djando Reinhardt ou de l’Académie de jazz ». Pour la présidente Brigitte Frosio-Simon, le jazz, c’est : « L’échange. Souvent, le musicien répond au public et vice versa. Il y a souvent de l’impro, la définition même de l’art vivant ». Le mot de la fin ? « J’espère surtout le mot du début, celui d’une nouvelle aventure qu’on espère riche en écho auprès des Chaumontais ».
Elise Sylvestre