Ça va ? Chaudement. – L’édito de Christophe Bonnefoy
Qué calor, mais qué calor ! Que nos voisins espagnols aient toujours vécu au rythme des journées à haute température n’a jamais rien eu d’étonnant. Mais désormais, on peut aisément, nous, Français, dérouler dans la langue de Cervantes cette complainte quotidienne. C’est chaud. Très chaud. Dans tous les sens du terme.
A ceux qui doutaient, encore, que le climat est bien pris d’un grain de folie – l’humain est lui-même venu le semer -, on rappellera les données de la toute dernière annonce commune de l’ONU et de l’observatoire du changement climatique Copernicus : l’Europe s’est réchauffée d’environ 2,3 degrés depuis la période 1850-1900. Une broutille ? Un sprint de plus en plus rapide vers la catastrophe. Et plus rapide que sur le reste de la planète, pour le coup.
Alors oui, il fait chaud. Mais pas que. Ce dérèglement draine avec lui une tonne de conséquences néfastes. Si la chaleur croissante est évidemment symptomatique du mal-être – le mot est faible – qui nous envahit, les flots déchaînés qui l’accompagnent – quel paradoxe ! -, donnent aussi une idée de ce qui nous attend. Les orages de dimanche, dans notre pays, ont impressionné. Ils pourraient devenir la norme. Notre santé, notre alimentation feront aussi les frais de ce dérapage météorologique.
Alors on fait quoi, pour tout simplement survivre ? On se met à tout ce qui nous sauvera peut-être mais coûte une fortune à mettre en place. L’éolien pour éclairer. L’électrique pour rouler. Le solaire pour chauffer. Entre autres. Et on change nos habitudes. Pas gagné, quoi.