Ça va bouger aux Halles de Chaumont
Vie quotidienne. D’ici cet été, les halles du marché couvert vont accueillir des animations et des évènements : espace restauration, marchés saisonniers, thés dansants, brunchs… Le tout avec un objectif de dynamisation du centre-ville.
« Les Halles sont beaucoup demandées par les associations, ce qui montre un intérêt. Nous voulons en faire un vrai de lieu de vie », soutient la Ville de Chaumont. La manager de Cœur de Ville, Bérénice Michelot, appuie : « C’est un bâtiment historique, en plein cœur de Chaumont. Il peut ramener du monde dans le centre ».
Ainsi, dans deux mois, il sera possible de manger un bout et de boire un verre dans le marché couvert. Cet espace de restauration accueillera des restaurateurs de la ville et du département qui se relayeront chaque semaine. Aussi, des marchés saisonniers se dérouleront certains mercredis de l’année. Le premier aura lieu en juin. « A chaque fois, il y aura une particularité. En juin, ce sera les fleurs », explique Bérénice Michelot.
Thés dansants aux Halles
Les dimanches, le brunch sera à l’honneur. Avec une grande table centrale, le maître mot sera « convivialité ». Les deux premières éditions de ce petit-déjeuner tardif dans la matinée sont prévues : une au début de l’été et l’autre en septembre. « Avec la salle de sport qui va s’installer, il sera possible d’aller faire son sport puis d’aller bruncher, c’est sympa ! », se félicite la manager de Cœur de Ville.
Autre ambiance, celle des thés dansants. Ils seront organisés aux Halles les après-midis. « Il en faut pour tout le monde. Les brunchs pour les jeunes et les familles, les thés dansants pour un public plus âgé », déclare Bérénice Michelot.
Au milieu de toutes ces animations, la manager de Cœur de Ville rappelle : « Nous essayons de différencier les Halles alimentaires des évènements ». Avec six commerçants supplémentaires en 2021, le marché fait salle comble. Il ne reste qu’un seul espace libre, le stand tournant. Pour cause, l’essence même de ce dernier est d’accueillir différents marchands. Par ailleurs, Bérénice Michelot met en avant : « Nous avons des producteurs et non des revendeurs ».
Autres phases du projet
Dans une première phase du projet, des travaux ont été réalisés. A l’intérieur du marché couvert, le terre-plein central a été enlevé. Désormais aplanie, la salle est accessible à tous et peut plus facilement accueillir des évènements. Ce fut le cas lors du Journal Télévisé de France 2, filmé une semaine après la fin des travaux en décembre dernier. « Avec le podium, le tournage n’aurait pas été possible », pointe Bérénice Michelot. Plus particulièrement, l’espace dégagé sera consacré à l’espace restauration sur place.
Pour apporter de l’aération à l’espace, une partie des poutres séparant les stands a été retirée. Des affiches sont maintenant accrochées au plafond. Fruit d’un partenariat avec l’association Chaumont Design Graphique, ces dernières seront changées tous les quatre à six mois. A l’extérieur, la place des Halles a été modifiée afin de pouvoir être piétonnisée. Si elle sert de parking, il est désormais possible d’en empêcher l’accès aux voitures.
La troisième étape de redynamisation du marché concernera un jour d’ouverture supplémentaire en 2023. Un projet complexe, devant prendre en compte les disponibilités des commerçants et les marchés alentours.
Julia Guinamard
Le marché couvert en chiffres
Pour appuyer la mise en place de ces projets, une étude a été commandée auprès du cabinet AID, spécialisé dans la consommation et l’urbanisme. Deux enquêtes ont ainsi été réalisées auprès des usagers. La première, faite directement à la rencontre des usagers en janvier 2020 a recueilli 928 avis.
L’autre, en juin 2021, pendant la crise sanitaire, a été réalisée via la plateforme participative de la ville et a rassemblé dix fois mois de réponses, soit un peu moins de 100. La Ville nuance : « 98 répondants c’est plutôt bien pour une plateforme qui a un an d’existence, d’autant que nous avons eu beaucoup de commentaires et de propositions ».
Cette étude, met en avant une fréquentation intergénérationnelle. La majorité de la clientèle, 44 %, a entre 36 et 50 ans. S’en suivent les moins de 35 ans représentant 33 % de la fréquentation, puis les 51 et 65 ans avec 17 % et enfin les plus de 65 ans à 6 %. Majoritairement, à 80 %, la clientèle vient et travaille à Chaumont et Brottes. Pour les autres, ils sont rattachés à une commune de l’Agglomération, du département ou hors du département.
Parmi les éléments appréciés, 69 % du panel met en avant la qualité du bâtiment. Le même pourcentage souligne la qualité des produits. L’accueil des commerçants est félicité à 55 %. Sur le podium des freins à la fréquentation se trouve en première place, à 68 %, le manque d’espaces de convivialité et de dégustation. Le manque de produits bio et locaux est pointé par 47 % des répondants. Enfin, 41 % trouvent les horaires non adaptés.
