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Ca fait désordre – L’édito de Christophe Bonnefoy

L’initiative aurait pu être couronnée de succès, si elle n’avait pas été lancée dans l’urgence, quasiment sur un coup de tête. Et en l’occurrence en désespoir de cause.

Si Anne Hidalgo avait émis l’idée d’une primaire à gauche, dès l’annonce de son intention de briguer l’Elysée, et auréolée d’intentions de vote à 13 ou 14 %, voilà qui aurait eu du panache. Et qui l’aurait placée en rassembleuse d’une gauche moribonde.

Elle a voulu y aller seule, sûre de son fait. Mais son début de campagne catastrophique l’a très vite remise à sa place. Ce genre d’annonce surprise alors qu’à peine 3 % des électeurs ont pour l’instant l’intention de voter socialiste au premier tour de la présidentielle, donne un peu l’image d’une nageuse qui tenterait l’impulsion pour remonter à la surface… mais sans trouver le fond du bassin.

Il est bien évident que le Parti socialiste peut d’ores et déjà faire une croix sur 2022. Mais cette proposition précipitée de primaire est tout aussi vouée à l’échec. Comment imaginer les fortes têtes se rallier à l’idée de Mme Hidalgo, alors que chacun est déjà en vitesse de croisière et se voit déjà Président ? Comment croire que l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon ou l’écologiste Yannick Jadot se plieront à cette proposition, alors que leurs egos les poussent à tout renverser – même si les sondages les relèguent, eux aussi, aux rôles de seconds couteaux – ?

En tout état de cause, ce coup d’épée dans l’eau est révélateur d’une tendance bien plus large que le simple problème de la gauche. En pleine division, nombre de partis ouvrent des boulevards à d’autres. Un peu comme s’ils n’avaient toujours pas compris pourquoi ils ont déjà connu le fiasco lors d’élections précédentes.

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