Buralistes : le tabac, mais pas que
Les buralistes ont besoin de se diversifier pour survivre. L’État a prévu des aides financières, conditionnées par un audit préalable que réalisent les spécialistes “commerce” de la CCI. Ce dispositif est prolongé jusqu’en 2027. C’est signé.
Patrick Laumont, président de la Chambre syndicale des buralistes de Haute-Marne, et François Mercier, son alter ego de la Meuse, ont signé mardi 23 janvier à Saint-Dizier, le renouvellement, jusqu’en 2027, de l’accord qui lie leur profession avec la CCI 55-52. Ils ont contractualisé cette saison 2 du fonds de transformation avec Richard Papazoglou, président de la Chambre, au Café des Sports qui se trouve être AUSSI un bureau de tabac.
La substantifique moelle de l’accord tient dans cet “aussi”. Il s’agit d’allouer une aide financière accessible à tous les buralistes qui envisagent de réaliser des travaux pour se diversifier. Pour proposer AUSSI autre chose à leurs clients actuels et surtout futurs.
Mais il ne s’agit pas de payer n’importe quoi. Le dispositif prévoit que les travaux sont précédés pr un audit, réalisé par les spécialistes du commerce au sein de la Chambre. Ainsi, le buraliste n’est pas laissé seul face aux décisions à prendre. Le spécialiste de la Chambre viendra analyser le point de vente, le mettra en perspective avec la zone de chalandise. Ensemble ils écriront le projet.
Cette démarche s’inscrit dans le contexte que l’on connaît, probablement aggravé dans le Grand Est par la proximité avec le Luxembourg. On le sait, le bureau de tabac de papa est condamné à court terme. Les buralistes qui ne veulent pas insulter l’avenir ont tout intérêt à s’adapter aux nouveaux modes de consommation, aux attentes des nouveaux consommateurs : cela peut être le point de dépôt des colis, la souscription à une banque en ligne, les jeux et paris, etc. Bref, toute activité qui génèrera du flux dans le commerce.
Durant la première saison de déploiement du dispositif, depuis 2019, onze audits de ce type ont eu lieu en Haute-Marne. Un seul n’a pas été suivi de travaux.
La Haute-Marne compte encore 85 buralistes. Parmi ceux qui se sont déjà diversifiés, le tabac ne représente plus que 40 % de leur chiffre d’affaires.