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Bronchiolite : les kinés disponibles

Toux, difficultés à s’alimenter, bruits respiratoires, sommeil perturbé, ces symptômes doivent alerter les parents et mener à une consultation chez le médecin.

Plusieurs kinésithérapeutes organisent des gardes les week-ends et jours fériés pour aider les bébés souffrant d’une bronchiolite et disposant d’une ordonnance. Ce service d’urgence existe depuis 2005 et se poursuivra jusqu’au 31 mars prochain pour cette saison.

Il est 10 h 30 ce samedi 7 janvier. Dans un cabinet de kinésithérapie de Chaumont, Lyana, 8 mois, arrive avec sa maman. La patiente, c’est ce bébé qui a passé quatre jours au centre hospitalier de la ville pour une bronchiolite doublée d’une bactérie. Après être sortie jeudi, elle a bénéficié d’une séance de kinésithérapie respiratoire vendredi dans un autre cabinet.

Ce samedi, elle change cependant de professionnel car c’est le week-end. Elle se rend donc chez le kiné de garde. Car depuis 2005 en Haute-Marne, ces professionnels s’organisent pour que l’un d’eux soit toujours disponible les jours fériés ou les week-ends. KinéGarde Grand Est existe sur les secteurs de Langres et de Chaumont.

Ainsi, un bébé devant bénéficier de kiné respiratoire peut continuer ses soins pendant le week-end, sans interruption. Pour les parents, il suffit de composer le 15 pour être mis en relation avec la personne de garde. Car souvent, celui-ci doit avoir au moins une séance par jour pendant quelques jours. Dans le cas de Lyana, elle a même déjà pu en bénéficier lors de son hospitalisation. « On ne soigne pas la bronchiolite. On soulage juste les symptômes. Parfois, en une seule séance, on voit déjà les effets sur l’enfant. Avant de partir, il nous sourit car il se rend bien compte qu’il respire mieux », explique le kiné.

Kiné respiratoire : séance impressionnante

Après une discussion avec sa maman sur son état de santé, son séjour à l’hôpital, ses prescriptions, la séance en elle-même commence. Assise sur la table du kiné, Lyana est plutôt calme, elle laisse le professionnel utiliser son stéthoscope sur elle et joue même avec le papier de la table et la montre du praticien. Viennent ensuite les manipulations.

Pour ce faire, l’enfant est couchée sur le dos et le kiné appuie sur son ventre « pour l’aider à expirer et à rejeter les glaires. » Suivant la capacité du petit à bien tousser, le professionnel peut aussi appuyer sur sa gorge pour qu’il soit désencombré un maximum. « S’il n’a pas assez de force, il ne peut pas bien rejeter ses secrétions. On peut l’aider. » Là est le moment le plus compliqué pour Lyana. Visiblement, la manœuvre n’est pas agréable car elle pleure. Pourtant, elle reste très courageuse et ne bouge pas tellement. Sa maman, juste à côté d’elle, est là pour la soutenir et la rassurer.

La séance se déroule en trois temps. Après chaque manipulation, Lyana retourne un peu dans les bras de sa maman. Ça lui fait du bien et permet au professionnel de ne pas se précipiter. Tout est fait dans le calme.

Des enfants comme Lyana, le professionnel en reçoit depuis plus de 20 ans. La bronchiolite concerne uniquement les enfants de 0 à 2 ans et la création de ces gardes a tout de suite été un succès. « Les premières années, on recevait beaucoup de monde. On permettait aux enfants de ne pas être hospitalisés car avant c’était la seule solution pour les week-ends. »

KinéGarde souffre

Pourtant depuis 2019, KinéGarde souffre d’une mauvaise interprétation d’un rapport de la Haute autorité de santé. « Les médecins n’osent plus prescrire de kiné respiratoire car ils ont compris qu’elle était inutile voire dangereuse. Ce n’est pas le cas. Elle fait partie de notre formation de base et on en suit une supplémentaire en faisant partie du réseau KinéGarde. En voyant un bébé, on sait tout de suite si on peut s’occuper de lui, si c’est trop tôt dans le cas de bronches fermées (dites spastiques) ou si c’est trop tard et qu’il doit être hospitalisé. Parfois, quelques lavages de nez suffisent et on est aussi là pour apprendre ce geste aux parents. »

Pourtant les faits sont là. Cette année, ce professionnel voit très peu de bébés, que ce soit en semaine ou lors de gardes. « Je n’ai jamais connu un hiver si calme. La bronchiolite est bien présente mais comme les médecins ont de moins en moins recours à nos services, les urgences et le service pédiatrique sont encombrés à l’hôpital. La bronchiolite est un virus, on a donc peu de modes d’action mais la kiné respiratoire soulage les symptômes. »

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

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