Brochets de Pâques au lac du Der
La pêche aux carnassiers ouvre samedi 16 avril pour le week-end de Pâques au lac du Der. Le plan d’eau qui borde le Nord haut-marnais est en avance de deux semaines du fait d’un statut particulier de grand lac intérieur. Un événement attendu dans le monde halieutique.
Derniers moments de quiétude pour les brochets du lac du Der-Chantecoq. Le samedi de Pâques, les pêcheurs vont pouvoir reprendre leur traque dès potron-minet. La pêche avait fermé le 31 janvier pour permettre la reproduction.
A tout seigneur, tout honneur, c’est par “maître esox” le carnassier aux 700 dents que la saison débute vraiment après la carpe. En effet le lac du Der abrite de nombreuses niches écologiques favorables à l’épanouissement du brochet. Le seigneur prédateur garde une place prépondérante.
« C’est une pêche qui est peut-être plus conviviale que la truite », note le président des pêcheurs du Der. Eric Delforge poursuit « Le carnassier, c’est davantage une pêche de passionnés. Elle est plus suivie que la truite tout au long de l’année car il y a plus de possibilités sur le Der. Et puis, c’est évolutif au niveau technique : au départ on pêche souvent au vif, puis, en été, on passe aux leurres avant de revenir au vif ».
Bons niveaux d’eau
Ajoutez à cela la possibilité de pratiquer au bord du lac du Der de façon statique ou plus dynamique voire dans une barque. Mais ce qui fait l’attrait de la pêche aux carnassiers, c’est aussi la vigueur du poisson recherché. « Le brochet, ça saute hors de l’eau. Il est recherché pour sa défense car elle est plus spectaculaire que le sandre. Lui, c’est plus technique, il est plus lunatique que le brochet : il ne va pas se jeter sur la ligne à chaque fois », plaide le pêcheur bragard Jean-Patrick, « et puis, c’est un des meilleurs poissons au goût. La perche, surnommée perdrix des rivières, est également recherchée pour sa chair, alors que pour le black-bass, on retombe dans les joies de la pêche sportive. C’est un terrible bagarreur». A noter cependant que de nombreux pêcheurs de carnassiers ne pratiquent pas pour manger le fruit de leur pêche. Le no-kill est très répandu notamment chez les pêcheurs aux leurres.
Le lac du Der est un réservoir de référence en matière de pêche aux carnassiers grâce à sa richesse et à une politique d’alevinage importante réalisée par les pêcheur du Der. La politique de gestion de la pêche, avec un système de bagues pour les poissons conservés, un peu comme à la chasse, n’est pas non plus étrangère à cette réputation.
Cette année s’annonce plutôt bonne, notamment en raison du bon niveau d’eau par rapport à l’an passé. « Le poisson aura davantage de chance », assure Eric Delforge.
De notre correspondant Jean-Pierre Julien
Grippe aviaire : le Der toujours sous surveillance
Par un communiqué conjoint, les préfectures de la Marne et de la Haute-Marne ont confirmé mardi 12 avril que la zone de contrôle temporaire autour du lac du Der, en raison de la grippe aviaire, restait en vigueur. Les mesures de restriction consistent notamment en la fermeture au public des plages de Giffaumont et de Braucourt. Parmi les communes concernées par la zone de contrôle temporaire, figurent, en Haute-Marne : Eclaron-Braucourt-Sainte-Livière, Frampas, La Porte-du-Der (au nord de la départementale 384), Planrupt et Droyes (Rives-Dervoises).