Bravo les filles ! – l’édito de Patrice Chabanet
Les footballeuses tricolores y ont cru jusqu’au bout. Mais la cruelle épreuve des penalties a eu raison d’elles. Le score final de 7 à 6 résume à lui tout seul ce match de grande intensité. Il déçoit les supporters français mais maintient intactes les chances de l’équipe d’Hervé Renard pour les JO de 2024 en France. Jouer « à la maison » constitue un avantage indéniable. La victoire des Australiennes à Brisbane l’a démontré une nouvelle fois.
Les spectateurs – 49 000 hier en Australie – et les téléspectateurs, toujours plus nombreux, témoignent de leur engouement croissant pour le sport féminin à un haut niveau. On observe le même phénomène, dans une moindre mesure, dans le monde du rugby.
Pour autant, il serait malvenu de comparer football masculin et son volet féminin. Chacun a sa particularité, son histoire, et sa manière de s’améliorer. Il n’est pas dit que les hommes font mieux et qu’ils offrent plus de spectacle. Le tennis, habitué depuis longtemps à mêler épreuves masculines, féminines et mixtes en constitue une belle démonstration. Entre la fluidité des joueuses dans les échanges et le travail de forçats des joueurs (à coups d’aces et de smashes musclés), il est souvent difficile de faire son choix.
Dans le football le choix était rapidement fait faute d’effectifs suffisants. Lentement, mais sûrement, le rapport de force, si l’on ose dire, est en train d’évoluer. Qui plus est, le football féminin n’est pas pollué par le fric et les transferts à des prix astronomiques. Pas encore.