Brasserie artisanale du Der : une aventure exaltante

Après 18 ans à la tête de la brasserie du Der, à Montier, Noël Lepoix et Agnès ont passé le relais à Laure Cotten et Edouard Bernard. Celle qui a une formation de fleuriste et l’ex-astrophysicien poursuivent désormais l’aventure.

La brasserie artisanale du Der, ce sont 18 ans d’existence, seize références, 700 hectolitres brassés par an.

Saison 1. Le fondateur de la brasserie du Der, Noël Lepoix, a démarré sa vie professionnelle dès l’âge de 16 ans aux Fonderies de Brousseval, puis l’a poursuivie comme responsable de la maintenance chez Miko en 1977 jusqu’en 2005, quand un plan de licenciement pour aider les créations d’entreprises lui a permis de réaliser son rêve professionnel en s’installant comme brasseur à Montier-en-Der. Et d’amateur de bière, il passe au statut de professionnel, après quelques stages de formation (auprès de Daniel Thiriez, brasseur du nord réputé), et son installation à Montier dans un premier local d’abord, puis, pour pouvoir se développer, avenue d’Alsace où la Brasserie artisanale du Der a fait son nouveau nid.

En 2013, des amis, par l’intermédiaire de la création d’une association, “Forcément bière”, lui font la surprise de racheter pour la lui offrir la marque “Bière du Fort-Carré” et lui confier, sous ce nom bien connu localement, la fabrication et la distribution de la “Saint-Dizier”, puis “La Bragarde” deux nouvelles références au catalogue. Après cette heureuse aventure longue de 18 ans, son fils Vincent n’ayant pas donné suite à la proposition de reprendre l’affaire familiale, Nono, le poids des ans se faisant plus lourd, a décidé de lever le pied et revendre, fin décembre 2022, son “bébé” à sa belle-fille, Laure Cotten et à Edouard Bernard, tout en y gardant une activité annexe.

Poursuivre les animations

Saison 2. Depuis, Laure et Edouard ont repris l’affaire en main et poursuivent le développement de l’entreprise. Laure, après les Beaux-Arts et une formation de fleuriste, en couple depuis quatorze ans avec le premier fils de Noël et Agnès, met un pied dans l’univers de la bière en 2019, en s’occupant de la partie administrative, car l’activité de la brasserie est en train de se développer (compta, commandes, communication…), et elle trouve l’expérience si enrichissante qu’elle occupe le poste un peu, puis beaucoup, puis passionnément… on connaît la suite.

Au départ, Edouard était astrophysicien, puis, de retour sur la terre (familiale), avait un projet en malterie passant par la culture de l’orge bio qui n’a pas abouti. Un seul pas à franchir et le voilà embauché à temps partiel, se formant en malterie, et en même temps, sur le tas dans une brasserie en Savoie, en plus d’une formation théorique.

L’objectif des nouveaux et jeunes gérants est de recentrer la brasserie sur la clientèle, pouvoir répondre à la demande locale, travailler intelligemment avec la petite dizaine de microbrasseries haut-marnaises, de poursuivre le développement des animations à travers quelques événements majeurs tels que les marchés locaux ponctuels (festival photo, marché estival à Giffaumont), la fête des boissons, créer un espace d’accueil agréable pour la clientèle, les visiteurs, poursuivre les visites/dégustations, inventer d’autres limonades parfumées, vu l’essai récent à la quetsche transformé.

De notre correspondant Philippe Pierson