Bon sens – L’édito de Christophe Bonnefoy
Bon sang, mais c’est bien sûr ! L’idée est pleine de bon sens ! Et en l’occurrence, ce sont bien souvent les mesures les plus simples qui se révèlent être les plus efficaces. Celles dont on se dit, quand on nous les présente, qu’elles auraient dû être appliquées depuis bien longtemps.
Le ministre de l’Education connaît son sujet. Et de surcroît, il n’est pas de ceux qui cherchent à briller devant les caméras. Voilà donc une conjonction de faits qui lui laisse une chance de marquer de son empreinte son passage au gouvernement. Pragmatisme, connaissance des dossiers, discrétion. Ça n’a pas toujours été le cas, notamment sous le quinquennat de François Hollande. On en connaît le résultat, notamment sur le sujet des rythmes scolaires dans le primaire.
Alors qu’il s’apprête à dévoiler son projet de réforme du bac, Jean-Michel Blanquer est au moins sûr d’une chose : à l’avenir, il n’y aura en juin que quatre épreuves à affronter pour les lycéens, en lieu et place de la quinzaine actuellement. Oubliées, toutes les autres ? Aucunement. Le reste devrait s’étaler sur l’année, en contrôle continu. A priori, le principe ne présente que des avantages. Il faudrait être naïf ou de mauvaise foi pour croire ou faire croire que certains candidats ne donnent pas le coup de collier à quelques semaines des épreuves seulement. Etre jugé sur l’ensemble de l’année aura forcément pour conséquence positive de maintenir un niveau de travail et d’implication constant.
La mesure reste à préciser et sans doute à affiner. Mais après tout, alors que l’école cherche à préparer nos enfants au monde du travail… que trouveront-ils, au final, en entreprise ? Ils n’y seront pas évalués seulement une fois l’an, mais devront être performants au quotidien. Parallèle facile ? Tellement évident, pourtant…