Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.
bob marley

“Bob Marley : One Love”, le spleen du spliff

bob marley
Le biopic événement sur Bob Marley sonne faux. (Crédit : YouTube – Paramount Pictures France)

CRITIQUE. Conscient qu’il n’a nul besoin d’iconiser son personnage, le biopic “Bob Marley : One Love” peine à maintenir le tempo malgré une durée raisonnable. Collage maladroit de moments de vie censés faire une grande histoire, le long-métrage frustre en dépit de quelques bonnes notes.

bob marley
« Bob Marley : One Love » de Reinaldo Marcus Green, avec Kingsley Ben-Adir, Lashana Lynch… 1 h 44.

Mal de crâne. C’est la sensation que procure le visionnage du biopic “Bob Marley : One Love”, réalisé par Reinaldo Marcus Green et produit par une partie de la famille Marley (et Brad Pitt). Le parti pris de ne montrer en détails que deux ans de la vie du chanteur, de 1976 à 1978, peut sembler intéressant. Surtout qu’il s’en est passé, des choses, pendant cette période, entre la tentative d’assassinat, l’enregistrement du mythique album “Exodus” et la déclaration du cancer chez Bob Marley. Pourtant, le film se rate. Pas longuet – 1 h 44 – il ne s’emballe presque jamais. 

Bob Marley en diapo d’entreprise

Jamais le long-métrage ne parvient à percer la mystique de son héros. Le sous-texte politique (sur le métissage, la situation en Jamaïque au mitan des années 1970, le panafricanisme, l’exploitation de l’image Marley par le grand capital musical) n’est qu’effleuré, et souvent très grossièrement. Pis, le caractère profond de Bob Marley n’est que peu montré. Le chanteur apparaît presque comme un second rôle de la grande histoire, racontée malhabilement. “Bob Marley : One Love” est un enchaînement de séquences montées avec paresse et de flashbacks niais. Sans oublier les textes blancs sur fond noir pour contextualiser, qui n’ont rien à envier aux plus soporifiques diaporamas d’entreprises.

Pas loin du fiasco total, « Bob Marley : One Love » peut quand même compter sur un casting canon. Kingsley Ben-Adir (Bob Marley) est virevoltant, notamment lors des passages sur scène où ses mimiques sont troublantes de réalisme. Lashana Lynch (Rita Marley), roc prêt à fissurer, est possédée par son rôle. Aucun génie ne transparaît de la réalisation, sauvée par une photographie impeccable. Forcément, la bande-son est exceptionnelle. Des points forts donc, pas suffisants pour faire oublier le marasme qu’est ce biopic sans inventivité. Si la musique de Bob Marley avait été d’une telle fadeur, jamais personne n’aurait eu envie de raconter sa vie sur grand écran. Vu le résultat, ça n’aurait peut-être pas été plus mal…

Dorian Lacour

d.lacour@jhm.fr

Sur le même sujet...

Import trias sans titre
Chaumont
Import trias sans titre
Cinéma/télévision

Cinéma A l’Affiche “Back to black” : à 14 h 15 ; à 20 h 45. “Challengers” : à 14 h ; à 20 h 30. “Frères” : à 14(...)

Ciné-Quai : le programme du 25 avril
Saint-Dizier
Ciné-Quai : le programme du 25 avril
Cinéma/télévision

“Macbeth” (comédie-française) : à 20 h 10. “Back to black” : à 13 h 50 ; à 20 h 55. “Challengers” : à 14 h ; à 21 h. “Frères”(...)

Chaumont
À l’Affiche
Cinéma/télévision

Cinéma “Macbeth” (comédie-française) : à 20 h 15. “Back to black” : à 14 h 15 ; à 20 h 45. “Challengers” : à 14 h ; à 20 h(...)