Biodiversité : susciter la curiosité et l’envie de participer
Samedi 2 avril, il y avait un rendez-vous écolo à la salle des fêtes. Rien à voir avec la campagne présidentielle : les Ceffondais étaient invités à se mobiliser en faveur de la biodiversité. Une mobilisation très concrète, centrée sur leur territoire. Tout au long de la journée, conférences et débats, observations de terrain et chantier de plantations étaient à l’ordre du jour. L’ensemble faisait suite à l’engagement de la commune et d’une cinquantaine d’habitants dans la démarche “Trame verte et bleue” en 2019. En résumé, cette démarche, lancée au niveau national, vise à maintenir et reconstituer des réseaux physiques pour que les espèces animales et végétales puissent circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer… et assurer ainsi leur cycle de vie.
Une vingtaine d’habitants et d’élus a suivi les travaux de cette journée : restitution du diagnostic de la biodiversité communale par Julia D’Orchymont, chargée de mission à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Champagne-Ardenne puis participation au chantier de plantation dans le verger communal de la côte Fernon.
L’ensemble des observations réalisées en 2019 a permis d’établir une liste de préconisations pour les élus qui ont souhaité s’impliquer dans l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie des habitants. La mosaïque d’habitats au sein de la commune – forêts, prairies, vergers, landes et sablières – favorise l’existence d’une importante biodiversité sur le territoire. Pas moins de 593 espèces de faune et 281 de flore ont été répertoriées, une richesse qu’il convient de sauvegarder et de faire progresser. Les recommandations, qui concernent aussi bien l’espace communal que celui des particuliers, ne nécessitent pas toujours d’importants investissements financiers. À titre d’exemple, l’intervenante a préconisé la fauche tardive des talus et bords de route afin de favoriser le déplacement de la faune et l’accomplissement du cycle biologique des insectes et de la flore. De quoi en faire ainsi “de véritables corridors écologiques”. Les particuliers ont également été conviés à réduire les zones de tonte de leurs jardins, à supprimer l’usage de pesticides, à aménager des nichoirs et planter des haies… Plus le nombre d’habitants impliqués augmentera, plus les effets sur la biodiversité se feront sentir. A bon entendeur… le salut écologique.
Conserver les vergers et maintenir les prairies, accroître le nombre de mares, diversifier les peuplements forestiers sont d’autres orientations indispensables pour préserver, restaurer et développer les habitats de la faune et de la flore. D’ores et déjà, sur l’ensemble du territoire de la commune, 4 400 mètres de haies, 355 arbres fruitiers et 25 arbres champêtres ont été plantés, grâce aux subventions de la Région reversées par la LPO. Sept nouvelles mares ont également été créées pour densifier le réseau “trame bleue” de la commune.
Ce samedi, deux arbres fruitiers ont été plantés dans le verger de la côte Fernon : un pommier Calville Blanc (variété cultivée au XVIe siècle) et un poirier Jeanne-d’Arc comme un clin d’œil à la ville natale de Jacques d’Arc, le père de Jeanne.