Biodiversité : quand des élèves parlent aux élèves…

Les apprenants de terminale BAC pro Gestion des milieux naturels et de la faune (GMNF) de la Maison familiale et rurale (MFR) de Buxières-lès-Villiers ont mené des animations nature sur le thème de l’érosion de la biodiversité auprès des élèves de 6^e et des classes de l’option pôle Sciences du collège de La Rochotte de Chaumont.

Le collège de La Rochotte mène depuis plusieurs années une option citoyenne en lien avec l’actualité : le pôle Sciences est animé par les professeurs de sciences (mathématiques, SVT et physique-chimie). Les élèves qui ont choisi cette option abordent de grandes thématiques durant leur année scolaire : la gestion des déchets, l’énergie solaire, le volcanisme ou encore la biodiversité. Franck Bresson, coordinateur de l’option, a fait appel à la MFR de Buxières pour traiter la thématique de l’érosion de la biodiversité.

Le processus a commencé les 6 février et 11 mars lors de conférences en amphithéâtre animées par Ugo Giacosa, formateur de la MFR de Buxières. Au programme de ces conférences étaient notamment prévus un rappel sur les définitions d’un être vivant et de la biodiversité puis un focus sur l’érosion de la biodiversité et les principales menaces qui pèsent sur celle-ci, conférences auxquelles le public de 6^e s’est montré très intéressé. L’après-midi du 8 avril, les élèves de terminale GMNF de la MFR ont proposé des animations nature afin de faire découvrir plus précisément des aspects de l’érosion de la biodiversité aux collégiens.

L’évolution des paysages depuis le Moyen-Âge

Dans une modification perpétuelle des paysages, Léo B., Lilian et Alexandre ont choisi de présenter les évolutions paysagères de nos territoires. Ils ont commencé par présenter, à l’aide d’une maquette réalisée par leurs soins, le paysage initial présent au Moyen-Âge. Après avoir montré un paysage principalement constitué de milieux naturels, les collégiens ont pu interchanger des modules pour remplacer ces milieux naturels avec des éléments anthropiques mettant en lumière l’implantation de villages, de pâturages, d’usines, d’autoroutes… Une fois le paysage complètement modifié, les trois élèves de la MFR ont pu échanger avec les collégiens sur la pollution, la fragmentation des milieux et la perte de biodiversité. « Je ne pensais pas que les 6^e étaient aussi sensibles à la pollution des cours d’eau », évoque Alexandre, étudiant de terminale GMNF.

Le dérèglement climatique, l’affaire de tous les milieux

Benjamin, Robin, Étienne et Clémence ont décidé de mettre l’accent sur une problématique qui leur tenait à cœur : le dérèglement climatique. Les élèves tiraient une cause de dérèglement et devaient la repositionner dans l’écosystème. Ils ont commencé par aborder les menaces qui pèsent sur les écosystèmes aquatiques avec la montée des eaux ou encore la perte de la surface de la banquise. Puis, ils ont évoqué l’augmentation des gaz à effet de serre ou les épisodes de sécheresse à répétition au sein des écosystèmes terrestres.

Le reste du groupe d’apprenants a choisi d’aborder les milieux aquatiques et leurs habitants. L’animation a commencé par une découverte du régime alimentaire des principales espèces peuplant les rivières haut-marnaises. Pour être au plus proche de la réalité, les collégiens ont été mis en condition en se voyant proposer le régime alimentaire des espèces : criquets, algues ou encore larves séchées. « Un vrai régal et on croirait que nous sommes des poissons », selon quelques élèves de 6. Léo F., Evann et Valentin ont continué leur animation par un memory permettant de faire correspondre l’espèce avec son nom et sa principale menace.

En définitive, « encore une belle façon pour nos futurs techniciens de cultiver les réussites » se réjouit Ugo Giacosa, moniteur en bac pro GMNF.