Billet d’humeur : armés… de patience
Ils sont partout. Des petits bonhommes kakis à tous les coins de rue, à tous les étages, devant les bus, derrière les détecteurs, dans les tribunes, sur les quais. Des policiers armés qui scrutent le flot continu des spectateurs. La sécurité à tout prix pour éviter les doutes et faire taire les critiques des derniers mois, suite à la défection de la société privée G4S et le rappel de 3 500 soldats supplémentaires pour pallier cet inquiétant contre-temps.A Londres, donc, partout il faut montrer patte blanche.
Faire valider l’accréditation, ouvrir les sacs, jeter les bouteilles. En racheter à l’intérieur… Pas de déodorant, pas de coupe-ongles, pas de désinfectant pour les mains. Confisqués aux malheureux qui osent défier les règles olympiques ! Partout il faut sortir l’ordinateur, passer sous un portique détecteur de métaux. Parfois même ôter sa ceinture. Même dans les bus dédiés au transport des médias et du personnel accrédité, le LOCOG (comité d’organisation des Jeux) a mis le paquet. A l’entrée du parc olympique, des gardes font barrage, plate-formes à bascule à l’appui.
Et à chaque fois, c’est le même rituel : un militaire en uniforme monte inspecter les moindres recoins du bus, un autre scrute le dessous du véhicule avec un appareil, vérifie l’identité et l’accréditation du chauffeur. Une fouille en règle, au moins aussi scrupuleuse que dans un aéroport. Au total, 40 000 hommes, dont 17 000 militaires assurent la sécurité de ces JO sous ultra haute surveillance. Ça rassure mais allonge aussi considérablement les files d’attente. Le revers de la médaille.
D. C.