Bien mal acquis ne profite jamais
Abus de confiance, détention de cannabis et vols ont attiré l’attention du tribunal. Des détournements de fonds opérés par la secrétaire d’une association venant en aide à des personnes en difficulté ont été sanctionnés par une peine de prison assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve.
Salariée de l’association chaumontaise Les pierres posées, Sidonie Saccard avait pris la fâcheuse habitude de se servir à même la caisse. Le commissaire aux comptes de la structure venant en aide à des personnes en difficulté finira par mettre en évidence diverses irrégularités. Remis en espèces, les règlements de loyers étaient directement perçus par Sidonie Saccard. Confiant avoir répondu au chantage d’un ex-compagnon en situation de dépendance toxicomanique, la mère de famille concèdera avoir détourné la somme de 7 500 euros. Le profit de la basse manœuvre s’avérera des plus limités : licenciée et condamnée à six mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, l’employée indélicate devra indemniser Les Pierres posées à hauteur de 7 500 euros.
Soap Fletcher et Tom Flemyng ont également échappé à une peine de prison ferme. Les deux hommes ont été amenés à fréquenter les salles d’audiences au cours de leurs carrières respectives. Le casier de Soap Fletcher est notamment marqué par une condamnation à quatre ans de prison dont 18 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour des faits de violences aggravées. Le 21 septembre dernier, un contrôlé routier opéré à Saint-Dizier mène les policiers à mettre la main sur une quantité non négligeable de stupéfiants. Soap Fletcher ne tarde pas à remettre 46 grammes de cannabis aux hommes en bleu. Ces derniers découvriront 233 grammes dissimulés sous le siège conducteur. «Rien ne permet d’indiquer la moindre revente. Mon client fume comme on prend l’apéritif, c’est regrettable, mais la consommation de cannabis se banalise», soulignait Maître Aïdan, en charge de la défense de Tom Flemyng. Condamnés à six mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, les deux comparses devront respecter des obligations de soins et justifier d’une activité professionnelle.
Prison ferme
Stephan Brückner devra, quant à lui, espérer profiter d’un aménagement de peine afin de jouir de sa pleine liberté. Le jeune homme n’a pas encore fêté ses vingts ans. Sa dépendance à l’héroïne n’en est pas moins grande. Martyrisé par l’addiction, le Bragard en sera venu à dépouiller le confortable intérieur du voisin de sa mère. Ecran plat, four, bouteilles de vin et outils auront permis à Stephan Brückner de se payer quelques doses. Souvenir d’une femme décédée, l’alliance de l’épouse de la victime ne sera jamais retrouvée. Le juge Thil sera allé au-delà des réquisitions du procureur Prou-Gaillard. Condamné à trois mois de prison ferme, Stephan Brückner devra indemniser la victime à hauteur de 3 350 euros.
George Dandin pourrait également goûter au modeste confort d’une maison d’arrêt. Condamné pour vol en 2004, ce père de famille aux allures quelconques a répondu – en état de récidive légale – de divers larcins au préjudice de sociétés de transport et de messagerie. Assurant le développement d’un système de gestion informatique au sein d’une de ces entreprises, le prévenu aurait dérobé flacons de parfum, chaussures de sports et autres ordinateurs sur son lieu de travail. L’homme est également suspecté d’avoir œuvré en compagnie d’acolytes précédemment jugés. Interpellés après avoir livré cinq fenêtres de toit – dérobées – au domicile d’un habitant de Neuilly-l’Evêque, les protagonistes ont clairement mis en cause George Dandin. Niant toute implication, le prévenu a accueilli avec une certaine stupeur les réquisitions du Ministère public, le procureur Prou-Gaillard sollicitant une peine de quatre mois de prison ferme. Justice sera rendue en date du 12 mars.