Les murs ont la parole… Bien à l’abri dans les tours
Prenons la direction des remparts pour évoquer deux anecdotes. Inventaire d’artillerie et chemin de ronde couvert, une autre époque…
Il fut une époque où chaque tour protégeant Langres, puissante place forte, était équipée d’armement pour repousser d’éventuels assaillants. Prenons l’exemple de la tour Saint-Jean (ou Saint-Gengoulph). En 1580, un inventaire d’artillerie nous apprend que cette tour était équipée : d’une pièce moyenne de campagne, de deux fauconneaux sur affûts et de deux arquebuses à croc. Mais en tout, ce sont plus de 130 armes à feu de tout calibre qui se trouvaient en permanence dans les ouvrages, sans compter l’artillerie entreposée dans les arsenaux. En 1567, on y trouve 16 canons, 23 arquebuses, plus de 6 tonnes de poudre et un millier de boulets. Ces armes n’ont pas été conservées ; dès la fin du XVIIe siècle, le pouvoir royal désarme la ville qui n’est plus sur les frontières. Au XVIIIe siècle, seules subsisteront des armes portatives et quelques canons périmés destinés à assurer la défense policière et non plus militaire de la cité.
Chemin couvert
Avez-vous déjà remarqué que le chemin de ronde passant au-dessus de la porte de l’Hôtel-De-Ville possède un parapet haut et pourvu de meurtrières ? Le Génie militaire qui l’a restauré a voulu ainsi conserver la trace de l’ancien parapet qui, jusqu’au début du XIXe siècle, équipait la totalité des courtines. Le chemin de ronde était également protégé d’une galerie couverte ceinturant les 3 500 mètres de fortifications et qui permettait aux gardes d’effectuer leurs rondes dans des conditions acceptables. (Source : David Covelli – Service patrimoine – Pays d’art et d’histoire).
De notre correspondante Angélique Roze