Bernard Miller, un homme de combats pour les autres
Décédé début juillet à l’âge de 84 ans, le Bettancourtois Bernard Miller a beaucoup œuvré pour l’intérêt collectif. Une personnalité que dépeignent sa famille et ses amis.
C’est le jour de la crémation de Bernard Miller, jeudi 13 juillet, que les lettres de Ferro ont laissé place à celles de Vibrantz, sur la devanture de l’usine. Comme un symbole, pour celui qui y a fait toute sa carrière, défendant ardemment l’intérêt des salariés sous la bannière CFDT. Le syndicalisme, l’une des activités qui symbolisait parfaitement le Bettancourtois, décédé le 9 juillet dernier à l’âge de 84 ans. « Il était toujours adhérent », souligne Didier Miller, l’un de ses trois enfants, aux côtés de sa mère Bernadette.
Engagements
S’il y a bien un terme pour symboliser Bernard Miller, c’est l’engagement. « Un homme de combats pour les autres », résume Didier Miller, selon qui « Mai 68 a déclenché quelque chose en lui. Il disait que ce n’était pas possible de se faire exploiter comme ça ». Des combats ouvriers donc, mais aussi contre l’extrême droite qui représentait à ses yeux « l’intolérance et l’individualisme », pour l’accueil des migrants à travers qui « le mélange est une richesse pour l’humanité », pour aider les personnes en difficulté « peu importe comment elles en étaient arrivées là », ou encore contre l’installation de Cigéo dont « les risques pour les générations futures n’ont pas été pris en compte ».
Ces combats, il les a menés avec la CFDT, le Parti socialiste unifié (PSU), l’Action catholique ouvrière (ACO), la Maison pour un accueil solidaire (MAS)… Ses nombreux amis lui ont rendu un vibrant hommage en l’église Sainte-Thérèse, que « nous avions vu construire lors de notre arrivée à Saint-Dizier-le-Neuf », se souvient Bernadette Miller. Comme Patrice Duprat, le président de la MAS : « Il a été un acteur incontournable de la solidarité. »
Malgré un emploi du temps chargé, « il a toujours réussi à consacrer du temps pour sa famille. Pour sa tolérance, son amour, son partage, on ne peut que lui dire merci. C’était beau, c’était bien », conclut Didier.
Louis Vanthournout