Bernard Gendrot : «Il faut garder deux hospitaux»

Bernard Gendrot, conseiller départemental du canton de Chalindrey, était présent lors de la manifestation du 11 juin qui a mobilisé 2 200 personnes pour défendre le centre hospitalier de Langres. « C’était important d’être là, on ne peut pas rester indifférent sur des sujets comme la santé », souligne Bernard Gendrot. Le conseiller départemental est donc de ceux qui défendent la nécessité de conserver deux pôles hospitaliers. « Il est trop tard maintenant pour défendre un hôpital unique, le train est passé. En revanche, il faut conserver deux pôles car si on ne mise que sur Chaumont, il y aura des fuites de patients sur Vesoul et Dijon, comme on l’a d’ailleurs vu avec la fermeture de la maternité qui n’a pas profité à l’hôpital chaumontais. » Il est formel : le problème principal dans ce dossier c’est la compétence, notamment la chirurgie. « A l’heure actuelle, elle fonctionne très bien à Langres alors pourquoi défaire ce qui fonctionne ? D’ailleurs, le groupe Elsan, qui gère la clinique, a été mis dans la boucle bien tard. Et il y a la question de la gestion des hôpitaux avec des chiffres que nous n’avons pas et je pense que nous ne les aurons jamais. De plus, il y a eu un mélange regrettable de la part de l’ARS entre l’hôpital et la clinique ce qui est d’ailleurs très questionnant. Si nous avions géré le Département comme l’ARS gère les hôpitaux, nous aurions de graves soucis ! » Pour l’élu, l’urgence est maintenant de trouver des médecins et, une des pistes les plus solides pour le moment est de conserver ce lien avec Dijon. « Il faut réfléchir à l’avenir et ramener des médecins, car aussi bien à Langres qu’à Chaumont, ils sont vieillissants et il faudra les remplacer. C’est pour cela que je me bats pour relier les internes de Dijon qui potentiellement pourraient assurer la relève. Un hôpital ce n’est pas qu’un bâtiment. Sans soignants rien ne fonctionnera. »

Quant à Véronique Michel, binôme de Bernard Gendrot, elle n’a pas donné suite à nos sollicitations sur le sujet.