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Bernard Brulez : disparition d’un industriel visionnaire

L’industriel haut-marnais Bernard Brulez est décédé à 74 ans d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA : Maladie de Charcot). Il était le patron de Lars, leader mondial du ligament artificiel, et actionnaire majoritaire de Lasserteux, fabricant d’instruments de chirurgie, à Nogent.

Bernard Brulez est né à Neuilly l’Évêque le 23 août 1947. Après ses études, il s’était installé comme kinésithérapeute à Bourbonne. Il avait acquis une solide réputation de compétence, en soignant notamment des sportifs célèbres, comme Michel Platini.
Un traitement autorisé quelques mois en France à titre expérimental le sauve d’une leucémie en 1994.
Il devient actionnaire minoritaire puis majoritaire de l’entreprise Lars, près de Dijon. Au sein de celle-ci, il finance la recherche pour les ligaments artificiels de nouvelle génération et met au point leur fabrication dans un laboratoire à la pointe de l’innovation technologique qu’il fait construire. Roger Guilard, universitaire, ami et proche collaborateur de Bernard Brulez, rappelle qu’avec le ligament de 2e génération, qu’il met au point, il fait de Lars le leader mondial du ligament artificiel pour le genou. Lars connaît, sous son management visionnaire, une croissance peu commune.

Un patron visionnaire, un homme généreux et sensible

Bernard Brulez devient aussi actionnaire majoritaire de Lasserteux lorsque Claude Lasserteux fait valoir ses droits à la retraite. Bernard Brulez et Roger Guilard travaillaient au développement du ligament « biodégradable » de 4e génération pour lequel Bernard Brulez avait déposé un brevet.
À Nogent, Bernard Brulez fait construire une nouvelle usine, inaugurée il y a trois ans, spacieuse et dotée d’équipements novateurs et ultra-performants.
Son parcours exceptionnel lui a valu d’être récompensé par la promotion de Pâques de la Légion d’honneur en 2015, il se décide enfin à organiser dans l’intimité, la cérémonie de remise de cette belle reconnaissance en octobre 2018, à la maison du Consul de France à Marrakech au Maroc, pays cher à son cœur, il choisit comme parrain son ami de plus de 50 ans, originaire lui aussi du Bassigny, Jacques Lambert, Préfet. Ce dernier avait alors fait l’éloge « d’un homme qui fuit comme la peste la notoriété, la lumière, les médias et les honneurs ».
Car Bernard Brulez était viscéralement terrien, profondément attaché à sa Haute-Marne, à Neuilly-l’Évêque, où plongeaient ses racines, à Bourbonne, où il s’était établi avec sa famille dont il était le grand patriarche
Ce patron visionnaire était d’abord un homme généreux, sensible, fidèle aussi en amitié. Il a démontré durant les dernières années de sa vie, luttant pied à pied contre la maladie, un authentique courage. À son épouse, à ses enfants et petits-enfants, le journal présente ses sincères condoléances.

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