« Berlin Berlin » : la comédie qui fait tomber les murs
THÉÂTRE. Environ 800 personnes ont assisté mercredi 28 novembre aux Fuseaux à la pièce de théâtre « Berlin Berlin ». Cette pièce extraite du livre de Patrick Haudecœur et Gérald Sibleyras mise en scène par José Paul et interprétée par huit acteurs, a été lauréate de deux Molières en 2022, celui de la meilleure comédie et du meilleur comédien.
La comédie évoque l’histoire d’Emma (Anne Charrier) et Ludwig (Patrick Haudecœur) résidant à Berlin Est. Lassés du « paradis socialiste » est-allemand édifié en 1949, ils veulent s’enfuir et passer à Berlin Ouest.
La pièce s’ouvre sur une vidéo aux effets 3 D esquissant les abords du Mur de Berlin. Deux obstacles se dressent devant leur projet d’aller se marier à Paris : l’existence depuis août 1961, d’un grand mur quasi-infranchissable séparant la ville en deux et l’entrée du passage secret pouvant les conduire à la liberté qui se trouve dans l’appartement d’une vieille communiste endurcie à savoir la mère de Werner, un officier zélé de la Stasi. On y distingue une faucille et un marteau et une affiche de propagande de la Stasi clouée au mur.
Nid d’espions
Emma se fait engager comme aide-soignante chez Werner Hofmann pour s’occuper de sa vieille mère sénile, mais elle n’est pas là par hasard car cet appartement possède un passage secret qui mène de l’autre côté du mur. Mais rien ne se passe comme prévu et la situation devient compliquée. Werner qui s’avère être un agent de la Stasi (la police secrète est-allemande) tombe fou amoureux d’Emma pendant que l’appartement se transforme en un nid d’espions.
La comédie tourne ensuite au burlesque avec de nombreux quiproquos et scènes cocasses avec en point d’orgue, la liberté qui intervient le 9 novembre 1989, jour de la chute du Mur de Berlin.
Le public des Fuseaux a beaucoup apprécié cette comédie mêlant surprises et des effets en cascade, incroyablement drôle digne du très bon comique de boulevard.
De notre correspondant Pierre-Olivier Legrand