Benneteau/Roger-Vasselin dans l’Histoire
La Marseillaise sur le Central, qui l’eût cru ? Pourtant, a capella, le public l’a entonnée, hier soir. Il fallait juste veiller un peu tard dans les allées de Roland-Garros, pour assister à la finale du double messieurs.
Trente ans après le dernier succès d’une paire française à Roland-Garros (Noah et Leconte en 1984), Julien Benneteau et Edouard Roger-Vasselin ont inscrit leur nom au prestigieux palmarès du tournoi parisien. Ces deux-là n’en croyaient pas leurs yeux. Ils sont donc allés embrasser la terre ocre, avant de savourer avec leur public et de danser au milieu du court. « Je n’arrête pas de répéter à Edouard qu’on vient de gagner Roland-Garros, parce que je n’arrive pas y croire moi-même ! », a fait savoir Julien Benneteau.
Un avant-goût de Coupe Davis
Edouard Roger-Vasselin avait prévenu en court de semaine que l’objectif avoué était de gagner un Grand Chelem, après le succès enregistré à l’Open 13 de
Marseille juste avant la quinzaine. Il a donc réalisé son rêve. « Quand t’es môme, tu rêves d’un jour jouer à Roland-Garros. Puis quand tu y es, tu rêves de gagner. C’est fait et c’est juste incroyable ! », a-t-il commenté. Resté bien garni après la haletante finale féminine en raison d’une initiative de la fédération d’en ouvrir les portes à tous les visiteurs du jour de Roland, le Central a rapidement chaviré dans une ambiance de coupe Davis, lançant des “Allez les Bleus”. Une bonne répétition avant la réception de la République tchèque, pour la demi-finale de septembre prochain.
Les deux Français, boostés comme jamais à l’idée d’être sacrés chez eux, ont disposé de la paire espagnole Granollers/ Lopez, sans finalement trop de soucis (6/3, 7/6), au terme de l’un de leurs matches les moins accrochés de la quinzaine, puisqu’ils avaient à chaque fois été poussés en troisième manche.
Delphine Catalifaud