Bénévoles en club : un temps plein sans mi-temps
Loisirs. Après le passage du président de la Fédération française de football (FFF) à Colombey, samedi 25 novembre, petit tour au sein des clubs départementaux. Les bénévoles font bouillir la marmite toute l’année, comme ici, au Stade chevillonnais.
Retraité, mais surtout trésorier, secrétaire. Entretien du terrain, des vestiaires, buvette, courses, poubelles, lavage des maillots… Voici le CV associatif de Fabrice Gerbaulet, qui l’admet : « Sur sept jours, je suis au Stade chevillonnais quatre à cinq fois par semaine, toute la journée ». Si on fait le compte, c’est plus qu’un temps partiel. Bénévole. Et c’est le cas pour les trois piliers du stade.
Antonio Niglio, vice-président, confie : « Au moins pendant ce temps-là, les gamins ne sont pas dans la rue. Et puis, on reprend les règles de politesse, de respect des autres, d’hygiène. La douche, à un certain âge, c’est une option ».
Ce n’est pas l’énergie qui manque, mais les moyens. Les bénévoles sont également en charge de l’équilibre financier du club.
« On doit beaucoup aux bénévoles de l’ombre, comme les compagnes des joueurs, qui se rendent disponibles le week-end, pour tenir les entrées ou vendre des crêpes par exemple »
« Recherche de sponsors, tenue de la buvette, entrées payantes aux matchs. On doit d’ailleurs beaucoup aux bénévoles de l’ombre, comme les compagnes des joueurs, qui se rendent disponibles le week-end, pour tenir les entrées ou vendre des crêpes par exemple », détaille Dominique Lecanu. La mairie soutient à hauteur de 10 € par enfant et par an, pas de quoi tenir sur la durée. Mais elle finance la peinture du marquage au sol, la tonte du terrain et le chauffage et électricité du local.
Ne pas compter son temps non plus
« L’idéal, ce serait d’être davantage soutenus par des entreprises privées, sous forme de sponsoring. Par exemple, on aurait grand besoin d’un bus neuf places, pour soulager les parents lors des déplacements », reconnaît Antonia Niglio. Les bénévoles sont également en charge de la « paperasse » : arrêtés municipaux, achat des licences, engagement des équipes, amendes s’il y en a (en cas de cartons), règlement des frais d’arbitrage. Et de la sécurité pendant les rencontres : « On ne changera pas les caractères emportés, mais globalement, contrairement à ce qu’on peut penser des clubs ruraux, on dénombre peu d’incivilités sur le terrain », affirme Dominique Lecanu. Concrètement, pour les trois piliers du stade chevillonnais, c’est 26 dirigeants (coachs), 62 licenciés seniors, 58 jeunes de 6 à 18 ans et une équipe des 13 ans en entente avec Bayard. Ça en fait, des maillots.
Elise Sylvestre