Belle première du marché des producteurs à Pisani

Ce samedi 1^er avril, un marché des producteurs et un vide-greniers étaient organisés au lycée agricole Pisani. Organisé par les élèves en BTS sur le thème de « consommer autrement », l’événement a rassemblé de nombreux visiteurs, pour le bonheur des exposants.

Produits du terroir, objets décoratifs faits mains ou encore créations en tissus, une trentaine de producteurs et une vingtaine d’exposants du vide-greniers se sont retrouvés au lycée agricole, ce samedi 1^er avril. Des étals de savons et de bijoux, en passant par ceux de miel, de fromages ou de chocolats, le choix était là. D’autant qu’à cela s’ajoutent les milliers de petits objets à dénicher dans le vide-greniers.

Cet événement incarne une première pour le lycée. Il a été organisé par neuf élèves en BTS technico-commercial animaux d’élevage et de compagnie (TC AEC). Si le matin la pluie a freiné l’affluence, il y a eu du passage l’après-midi. « On ne s’attendait pas à autant de monde », confie Romain Duterme, élève en BTS TC AEC. L’après-midi, le groupe « Les Zunks », originaire de Poissons, s’est produit en concert.

« On a fait appel aux musiciens pour ramener du monde et dynamiser la journée », souligne Axel Potron, élève en BTS TC AEC. Pour une première édition, les étudiants sont très satisfaits, tout comme les visiteurs.

« On cherche beaucoup de produits locaux, mais on ne les trouve pas si facilement. C’est super de pouvoir avoir tout ce choix ici. On sait d’où ça vient et on fait marcher les gens du coin. En plus, ce type d’événement crée du lien », apprécie une visiteuse, très satisfaite du marché. Elle souligne : « Avec les changements actuels, on va être obligés de revenir à une consommation comme ça ».

De l’ultra artisanal et local

Elle est particulièrement tombée sous le charme de la boulangerie La Succulente, basée à Arc-en-Barrois. Olivier Suc, le boulanger, a une approche on ne peut plus locale et artisanale. Il travaille une farine de blé ancien, transformée sur une meule de pierre dans son village, utilise des œufs venant de la ferme de Louvières ou encore du beurre d’Andilly. « Mon pâté de volaille est fait avec de la viande de Courcelles-sur-Aujon et de la Choue brune », pointe Olivier Suc.

Un peu plus loin, des producteurs de Champagne défendent également leurs méthodes de travail. « On est récoltant manipulant. On s’occupe de tout, de la taille de la vigne, jusqu’au commerce », appuient Claude et Isabelle Bernard. Pour eux, il est primordial de mettre en avant ce savoir-faire. Pour cause, beaucoup de producteurs sont établis en récoltant coopérateur, c’est-à-dire qu’ils cultivent la vigne et une coopérative transforme, ou en négociant manipulateur, soit une structure qui achète du raisin pour le transformer. Des savoir-faire bien différents.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

Un projet pour obtenir le BTS

« Dans le cadre de notre BTS, nous avons dû monter un événement sur le thème de « consommer autrement ». On a pensé à mettre en avant les producteurs locaux et le seconde main avec le vide-greniers », explique Axel Potron, élève en BTS technico-commercial animaux d’élevage et de compagnie (TC AEC).

Cette thématique a été respectée jusqu’à la buvette, qui proposait par exemple des sandwichs avec de la viande venant de Troyes. « En respectant le consommer autrement, on s’y est très bien retrouvé financièrement », souligne Romain Duterme, étudiant en BTS TC AEC. Avec huit autres camardes, il travaille sur ce projet depuis le début de l’année. Les étudiants ont tout fait de A à Z. Ils ont ainsi découvert que l’organisation d’un vide grenier nécessite des déclarations à la Préfecture et à la mairie. Ils ont également travaillé avec quatre élèves du BTS production animale qui ont organisé une exposition de vêtements éco-responsables.

Afin d’évaluer leur projet, les élèves ont fait passer une enquête de satisfaction. Il en ressort un manque de communication, trop axée sur les réseaux sociaux. Les exposants sont globalement ravis de l’organisation. « J’ai été très surprise de voir les trois jeunes venir nous aider dès qu’on est arrivés ce matin à 7 h 30 », témoigne Brigitte Bourgouin, exposante au vide-greniers. Olivier Suc, boulanger à Arc-en-Barrois, a également apprécié leur investissement. « C’est bien organisé et on a été très bien accueillis. »