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Bébel – L’édito de Christophe Bonnefoy

C’était Bébel. Tout simplement. Avec tout ce que le surnom épousait d’affectueux. Comme tous ceux qui avaient su se rendre populaires, il faisait un peu partie de la famille. Par le biais du grand écran, et ces dernières décennies, du petit, il avait su s’inviter dans nos vies lors des soirées ciné du dimanche. Jean-Paul Belmondo s’est éteint, paisiblement nous dit-on, à l’âge de 88 ans.

C’est un monument qui s’en va. Une icône, qu’on croyait éternelle. Même fatigué, même âgé, même rangé des cascades, il n’avait jamais vraiment disparu de notre quotidien. C’est à ça, également, qu’on reconnaît les très grands : on a toujours, les concernant, une image, une référence, une ambiance, un petit bout de dialogue à évoquer.

Bébel, c’était un ton, aussi. Le phrasé du comédien faisait partie du personnage. Au point qu’il avait souvent été imité. Toujours avec bienveillance. D’« A Bout de souffle » à « L’As des as », des « Misérables » aux « Morfalous », Jean-Paul Belmondo savait tout faire. Il ne fut pas, comme certains auraient voulu le faire croire, que cet acteur accroché au bout du filin d’un hélicoptère. Bien sûr, c’était un peu sa marque de fabrique. Mais du drame à la comédie, là aussi, il aura marqué son époque.

On parle, souvent, de monstre sacré lorsqu’un artiste disparaît. Parfois, à tort. C’est bien connu, ceux qui partent n’ont toujours que des qualités… Ici, le terme est loin d’être galvaudé. Au moment où Belmondo rejoint la petite troupe de ceux qui ont fait le Septième art, on ne peut que penser aux Gabin, De Funès, Piccoli ou Montand, pour ne citer qu’eux. Même aura. Même charisme. Chacun dans leur registre.

Bébel s’en est allé. Mais on n’a pas fini de partager nos soirées avec lui.

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