Battue, brûlée, la victime dont le supplice noircit l’été langrois
Un homme gisant espace Eponine. Il a été battu, brûlé aussi. C’est un Langrois de 39 ans. Au cœur de l’été 2009, huit jours ont suffi pour que trois jeunes gens de 20 ans soient mis en examen pour assassinat.
Une bien triste affaire endeuille l’été langrois 2009. Le corps d’un homme, qui a subi de terribles violences, est retrouvé le matin du vendredi 17 juillet, espace Eponine. Ses tatouages permettent d’imaginer de qui il peut s’agir, ils font penser à un Langrois défavorablement connu des services de gendarmerie. Mais impossible de le reconnaître formellement : son visage a été brûlé, comme à peu près tout son corps.
L’autopsie confirmera la première intuition : c’est un Langrois de 39 ans, père de famille, un habitant des Quartiers-Neufs.
Le 23 juillet, sept personnes sont placées en garde-à-vue. Le surlendemain, trois d’entre elles sont présentées à un juge d’instruction. Elles ont 20 ans. Leurs versions de la nuit tragique du jeudi 16 au vendredi 17 juillet divergent. Toutefois, son récit se reconstitue.
La victime aurait rejoint une soirée barbecue. Avant qu’une dispute éclate, sur fond d’alcoolisation. Il est question de bouteille de whisky et de manque de respect tout à la fois. Le père de famille est battu, au niveau de la tête, peut-être s’est-il aussitôt évanoui. Dans cette soirée maudite, il se trouve une personne pour aller chercher un jerrican d’essence. La victime en est aspergée. Ce n’est sans doute pas assez : de nouveau on vise sa tête, avec une pierre cette fois.
La volonté de tuer est retenue, et samedi 25 juillet 2009, les trois jeunes gens sont mis en examen pour assassinat. Le ciel de l’été langrois se voile.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr