Une bassiste de Saint-Dizier dans « l’armée du rock »
Deux guitaristes et une bassiste. Voilà le contingent bragard qui se rendra au Stade de France samedi pour faire partie du plus grand groupe de rock : le Rockin’ 1 000.
Le principe, né en Italie en 2015, consiste à réunir 1 000 musiciens pour interpréter, tous ensemble, des classiques du rock. Un orchestre un peu particulier parrainé par le journaliste et critique musical Philippe Manœuvre. Ce dernier l’a même baptisé « armée du rock ».
Deux jeunes guitaristes bragards, Alexis Guillemin et Florian Spini, ont été sélectionnés dès le début pour y participer. Blandine Dépret, qui sera l’une des 250 bassistes, s’est inscrite plus tard, courant mars. « J’ai entendu l’information à la radio. Deux jours après, j’ai envoyé ma vidéo. » Un enregistrement dans lequel la femme de 54 ans montre ses talents de musicienne. Elle est d’abord sur liste d’attente. Les jours et semaines passent. Mais grâce aux désistements, Blandine Dépret apprend enfin, en mai, qu’elle fait partie de l’aventure.
« La musique a toujours fait partie de ma vie », sourit Blandine Dépret. Inscrite à l’orchestre de mandolines La Fauvette quand elle était petite, la mélomane fait de la basse depuis son adolescence. L’habitante de Laneuville-au-Pont aime surtout le rock progressif des années 1970, tels Pink Floyd ou Genesis. Mais elle voue aussi une vraie admiration au groupe français Téléphone. Surtout à sa bassiste Corine Marienneau. « J’étais sa factrice quand je travaillais à Paris, dans les années 1980 », se souvient-elle. Autant dire que Blandine Dépret a été ravie d’apprendre qu’une de leurs chansons était au programme du concert de samedi.
De manière générale, la bassiste n’en revient pas de faire ce concert unique. « C’est mon truc, c’est le cœur de la musique. C’est énorme de partager ça avec autant de musiciens. » Blandine Dépret fait partie du groupe châlonnais “The Hungry For”, qui reprend des grands classiques du rock. « On joue beaucoup dans les petits bars, mais là ce sera devant 3 000 personnes ! », s’extasie la musicienne.
Les bassistes ont rendez-vous dès 7 h du matin, jeudi, pour les premières répétitions. A partir de ce moment-là, le Rockin’ 1 000 sera bel et bien réel.
C. Percheminier