Les nouvelles du triangle
Bar-le-Duc
Les agriculteurs en colère le font savoir. La mobilisation a commencé dès le matin, ce vendredi 24 novembre, et a duré toute la journée, au centre-ville, boulevard de La Rochelle, puis devant la préfecture en fin de journée. En tout, 120 tracteurs ont défilé pour cette journée d’action nationale, à l’appel des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA 55. Raison de leur colère : les contraintes réglementaires de plus en plus drastiques, les prix imposés par le grande distribution, la concurrence des autres pays… entre autres nombreux motifs d’insatisfaction. La tension est montée d’un cran en fin de journée lorsque les barrières sont tombées devant la préfecture, devant laquelle de la neige artificielle a été propulsée. Du fumier a aussi été déversé dans la journée. Les agriculteurs ont échangé avec les deux sénateurs de la Meuse, Jocelyne Antoine et Franck Menonville, et une délégation a été reçue par Xavier Delarue, le préfet de la Meuse.
Des grains en plus dans le sablier de l’horlogerie à la Française ! Sur le territoire national, il n’y aurait que trois écoles permettant d’apprendre le métier d’horloger. En 2027, une quatrième, celle de Bar-le-Duc, pourrait bien voir le jour. « Au fil des années, le niveau de formation en horlogerie est de moins en moins bon. Faute de moyens, les écoles ne peuvent plus attendre autant d’exigences qu’avant alors que l’horlogerie est un métier très exigeant. Ce constat est fait par les professionnels, les enseignants, et même par la Fédération horlogère », justifie Samuel Pasquier, président de l’association L’Horlogerie des Ducs, dans les colonnes de L’Est Républicain. Avant d’étayer ses propos : « Le pôle serait constitué d’une école inédite, accessible à tous financièrement, mais avec un niveau d’exigence élevé et des cours uniques en France pour former les horlogers de demain sachant allier tradition et innovation ». La structure qui viserait à accueillir 48 élèves, comprendrait non seulement des ateliers, mais aussi un musée-expo pour refaire l’histoire de la discipline. Selon leurs estimations, les porteurs du projet, devront réunir pas moins de 10 millions pour qu’il puisse se réaliser.
Maintien du service des urgences, la municipalité n’en démord pas. C’est une réunion organisée le 21 septembre dernier qui a mis le feu aux poudres. Depuis, Jean-Pierre Bouquet, maire de la cité vitryate et ses élus, sont vent de bout contre le Groupement hospitalier Coeur Grand Est qu’ils suspectent de vouloir fermer le service des urgences de l’hôpital de Vitry-le-François. Après avoir lancé une pétition sur la foire Saint-Martin, vendredi 10 novembre, ils ont décidé de la faire circuler aux quatre coins de la communauté de communes, mais aussi de la mettre en ligne, trois jours plus tards, sur Change.org. Résultat, plus de 2 000 signatures ont été annoncées (nous en avons recensé 876, sur le site internet au moment de l’écriture de cet article). « Il n’a jamais été question de fermer le service des urgences », assure le GHT à notre confrère de L’Union, invoquant « le principe de la solidarité et de l’entraide », pour justifier la mutualisation partielle des services d’urgences de Saint-Dizier et de Vitry-le-François afin de pallier la pénurie de personnel. Concernant les travaux, selon Frédéric Lutz, désormais directeur par intérim du GHT après le départ de Jérôme Goeminne, ils « [auront] bien lieu, sans condition ». En ce sens, un investissement de 180 000 euros pour 2024 aurait été programmé et une étude d’un projet de rénovation complète estimé entre 1 et 2 millions d’euros serait en cours. Mais « chat échaudé craint l’eau froide », la municipalité faisant référence aux projets médicaux repoussés ou abandonnés ces dernières années. L’écoute semble inexistante entre les deux partis et le débat paraît s’enliser. Jusqu’à quand ?