BaMaS : EDF aime Saint-Dizier
Les choses vont aller très vite pour la Base de Maintenance EDF de Saint-Dizier : le site sera mis en service durant l’été 2017. (JHM du 9 décembre 2015). Cette nouvelle base modulable et extensible permettra d’absorber le pic de besoins en maintenance attendu ces dix prochaines années afin de faire face à l’allongement de la durée de vie du parc de centrales nucléaires d’EDF. «Le site est là pour au moins 50 ans» a lancé Vincent Daffos, de la Direction logistique d’EDF. Il s’est aussi voulu rassurant : «ça n’a rien à voir avec le traitement des déchets».
EDF est le propriétaire du terrain (pour l’instant 10 ha au nord de Saint-Dizier) et du bâtiment qui va y être construit.
Socodei (une filiale d’EDF) sera l’exploitant. Léon Grosse va construire ce bâtiment. Les travaux commenceront en janvier.
Durant la phase de construction, imminente, un taux de sous-traitance locale de 50 % est envisagé. Les consultations ont commencé.
Durant la phase d’exploitation, le bâtiment construit pour recevoir 250 personnes commencera par accueillir 32 permanents de Socodei en 2017. À terme, des prévisions optimistes évoquent 50 permanents. Attention, ces collaborateurs de Socodei ne seront pas ceux qui feront les chantiers de maintenance ; ils seront réalisés par d’autres salariés, ceux des grands du nucléaire. C’est là où les choses deviennent intéressantes pour les Bragards : 70 % des chantiers en question seront permanents à l’année. On imagine mal que les salariés qui travailleront toute la semaine à Saint-Dizier repartent chez eux (vallée du Rhône par exemple) chaque week-end. Vincent Daffos prévoit que des salariés seront embauchés au fil du temps sur le bassin industriel de Saint-Dizier. Il ne saurait s’engager sur des chiffres puisque ces salariés seront intégrés par d’autres sociétés que celle qui l’emploie. Il y aura donc bel et bien de l’emploi local direct, qui n’est pas précisé aujourd’hui. Il y aura aussi de l’emploi indirect puisque 50 % du chiffre d’affaires sera réalisé en sous-traitance locale : cela représente tout de même 15 à 20 millions d’euros par an !
47 millions d’euros sont engagés à court terme (pour la construction, soit un peu moins de deux ans). Le GIP intervient à hauteur de 10 %, soit 4,7 M€.