BAMAS de Saint-Dizier : Six associations antinucléaires portent plainte
« Plainte pour infractions au code de l’environnement et à la réglementation relative aux installations nucléaires de base. » Voici l’objet du courrier recommandé adressé le 25 février au procureur de la République de Chaumont.
Qui dépose cette plainte ? Six associations ou collectifs opposés au nucléaire en l’occurrence le Réseau sortir du nucléaire, le Cedra (collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs), Belles forêts sur Marne, Nature Haute-Marne, France nature environnement et l’EODRA (élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs). C’est par un courrier recommandé que la plainte a été envoyée le 25 février au Procureur de la République de Chaumont. Elle vise la société Cyclife, filiale d’EDF, qui exploite la base de maintenance de Saint-Dizier (BAMAS) qui, comme son nom l’indique, mène des activités de maintenance et d’entreposage de machines et d’outillages provenant des centres nucléaires de production l’électricité. L’autorisation d’exploitation a été donnée par le préfet de Haute-Marne de l’époque en février 2016, l’inauguration du site a eu lieu en octobre 2018. La BAMAS a le statut d’ICPE : installation classée pour la protection de l’environnement. Et c’est justement ce statut qui est aujourd’hui attaqué dans cette plainte que le procureur de la République peut choisir soit de faire instruire soit de classer sans suite. Pour les associations et collectifs, l’activité de la Bamas ne correspond pas à ce simple statut d’ICPE. Les requérants estiment que la base de maintenance est une INB, installation nucléaire de base. « Cette différence de classement n’est pas un simple détail administratif : alors que les ICPE ne sont que rarement inspectées, faute de moyens, une INB fait l’objet d’une surveillance beaucoup plus poussée, avec des inspections régulières menées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les aspects environnementaux et de radioprotection.
En ne déclarant pas la BAMAS comme installation nucléaire, nos associations considèrent que Cyclife est dans l’illégalité et qu’elle contribue ainsi à banaliser et à faire passer sous les radars des activités polluantes et dangereuses », dénoncent les associations. Elles ont donc déposé cette plainte pour « infractions au code de l’environnement et à la réglementation relative aux installations nucléaires de base.