Balade auto rétro au Cognelot

Lundi 1er mai, 45 voitures et le double de participants, amoureux de vieilles mécaniques, ont fait halte l’après-midi au fort du Cognelot, désarmé en 1935, aujourd’hui site naturel et lieu de manifestations, pour une visite guidée appréciée.

Le monde des amateurs de voitures anciennes peut se diviser en deux catégories. Il y a les possesseurs de voitures prestigieuses qui font entretenir leurs engins à grands frais et les exposent lors de luxueux rallyes. Et puis il y a les mordus de mécanique qui achètent une épave, la retapent, changent moteurs et accessoires et mettent la main dans le cambouis. Les membres de l’Amac (Amicale des mécaniques anciennes du Châtillonais) appartiennent à cette deuxième catégorie. Au départ, ils n’étaient qu’une grosse dizaine de passionnés, vite rejoints par les amis des amis pour arriver, deux décennies plus tard, en 2023, à 54 adhérents, âgés de 20 à 70 ans : « Notre moyenne d’âge est de 66 ans et cette année, nous fêtons nos 20 ans d’existence », expliquait ravi le président, Jean-Michel Maréchal, dont le fils était au volant d’une Simca Aronde. Jean-Michel Maréchal, pour sa part, chevauchaitune moto, une Honda Transalp. Il possède aussi notamment une Terrot de 1952. Le président et son équipe de bénévoles mettent sur pied des balades annuelles en mai et en septembre.

Cette fois, depuis Châtillon-sur-Seine, avec 180 km au compteur aller et retour sur la journée, ils ont suivi le canal de Bourgogne qui passe en souterrain par Pouilly-en-Auxois via Recey, le gros chêne de quatre siècles de Buxerolles puis l’arrivée en Haute-Marne avec un arrêt pour le déjeuner pique-nique à la salle des fêtes du Pailly et ensuite, le promontoire du Cognelot

Périple de 180 km

« On est une bonne équipe, on ne se prend pas la tête et on est content de découvrir le patrimoine de nos voisins », a déclaré André Malgras, adhérent de longue date.

Les machines qu’ils ont sauvées de la rouille sont très diverses et représentent tout ce qui a roulé sur deux ou quatre roues de 1950 à 1975.

Au fort du Cognelot, les membres du club ont bénéficié d’une visite guidée par Daniel Méot en présence de la présidente de l’Effort du Cognelot, Séverine Villessot. Les adhérents de l’Amac ont été impressionné par l’ampleur du fort d’arrêt polygonal construit de 1874 à 1878 ayant une capacité d’accueil d’un millier de soldats. La batterie annexe du Pailly complétait de ses feux les directions insuffisamment couvertes par les canons du fort du Cognelot.

En soirée, les 45 véhicules et leurs occupants ont repris la route en direction de Châtillon-sur-Seine, au terme d’une balade sympathique et historique.