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Babolat : beaucoup plus qu’une raquette

Une quinzaine de joueurs professionnels étant sous contrat chez Babolat utilisent, depuis le début de l’année, une nouvelle raquette qui est dite connectée. «Notre tête d’affiche est bien sûr Rafael Nadal, précise Alexandre Israel, responsable des pro- grammes chez Babolat. Mais nous avons en tout 20 000 pro- fils créés dans le monde entier.» Outre le Taureau de Manacor, qui joue avec une Aero Pro Drive, des joueuses comme Caroline Wozniacki, Julia Goerges ou encore Caroline Garcia l’utilisent. «Jo-Wilfried Tsonga ne peut pas encore bénéficier de cette technologie, car il joue avec une version allongée au niveau du manche. Mais cela va venir rapidement, avec quelques réglages. En 2014, nous avons commencé avec la Pure Drive puis cette année, l’Aeropro Drive.»

Pourquoi donc vouloir mettre des capteurs qui s’activent comme bon vous semble dans une raquette de tennis ? «Le tennis est un sport individuel. Avec cela, tout le monde peut voir ses données quasiment en temps réel, avec une partie analyse, une autre sociale où l’on peut se com- parer sur un classement mondial, et des niveaux à atteindre.» Les profils peuvent être ouverts, fermés ou restreints.

Nadal est connecté

Pour Nadal, la tête de gondole de chez Babolat, l’Espagnol, qui a même été jusqu’à tester un prototype en match à Monte-Carlo, a accepté de fournir au public quelques données de manière modérée, notamment sur la zone d’impact de ses frappes. Et le public a pu voir qu’il centrait mieux en coup droit et qu’il jouait beaucoup plus de coups droits que de revers. «Les profes- sionnels peuvent jouer avec, car ces raquettes ont le même poids et le même équilibre car les trois capteurs, le gyroscope, qui prend les données de l’orientation de la raquette, l’accéléromètre, pour la vitesse de frappe et les zones d’impact, ne viennent pas en plus mais ils occupent seulement 15 grammes de poids mort», poursuit le spécialiste de la technologie pour la marque française qui vient de fêter ses 140 ans.

Des données envoyées sur un smartphone ou une tablette

Autant d’éléments transmis par bluetooth vers un smartphone ou une tablette après chaque match, et centralisées dans une application mobile. L’usage de telles technologies d’analyse du jeu en compétition est autorisé depuis peu par la Fédération internationale de tennis (ITF). Une évolution du règlement enclenchée en partie par la présentation, début 2014, d’une première raquette connectée chez Babolat : la Pure Drive, qui s’appuie sur une référence exis- tante en reprenant ses principales caractéristiques (surface du tamis, masse, équilibre, …). Même constat pour le modèle 2015 (Play Aeropro Drive, à 349 euros contre 225 euros pour la version classique), confié à Rafael Nadal.

Ce modèle ludique, qui est quand même commercialisé à plus de 300 euros, permet de connaître tout un tas de données quand on active la connexion : le temps de jeu, le nombre total de coups, les coups par minute, l’énergie dépensée, le meilleur échange, si les coups sont frappés en slice, à plat ou en lift, sans oublier un combiné puis- sance-endurance-technique qui donne un classement dans la communauté des connectés. Une mine d’informations très utile par exemple à un entraîneur qui n’est pas toujours avec son joueur en tournoi. «C’est une expérience globale, ludique et pratique, pas un simple gadget pour progresser et jouer plus, à partir de 12 ans. Notre res- ponsable a récemment déclaré que le monde du tennis serait connecté en 2020. Cela ne dénature pas le jeu. Au lieu de jouer et de poser sa raquette dans son sac, quand on rentre chez soi, on analyse ses données dans l’application. L’idée est de multiplier les modèles, et de laisser les tennismen choisir entre raquettes connectées ou non. Nous allons proposer de plus en plus de modèles connectés et la concurrence, qui existe déjà avec Sony, mais qui vient en addition et n’est pas intégré, va y venir», conclut le responsable.

De l’invention du premier cordage de raquette de tennis en 1875 jusqu’au lancement en 2013 de la première raquette connectée, Babolat a construit son succès dans le tennis grâce à l’innovation. Si la marque lyonnaise, leader mondial des ventes de raquettes et de cordages, entend poursuivre sa croissance grâce au numérique, nul doute que la concurrence va s’y engouffrer rapidement pour gagner des parts de marché, et répondre aux attentes des utilisateurs dans le monde entier.

N. C.

Jobert : «C’est ludique et cela fait beaucoup jouer»

Le Nord Haut-Marnais, redescendu 15/2, après des soucis au coude, et qui a joué au niveau national au CO Saint-Dizier, apporte son analyse sur la raquette connectée. «Je joue avec le modèle de Nadal depuis deux mois. Je suis le premier entraîneur diplômé à l’utiliser. Si les matériaux ont peu évolué depuis dix ans, tout comme les cordages font le même poids et le même diamètre, l’innovation vient du numérique. Elle sert Nadal, dont le public a vu 5% des statistiques, et dont on a vu qu’il décentrait en début de frappe pour brosser ensuite, avec des rotations impressionnantes, comme les amateurs comme moi. Avec cela, on connaît le nombre de balles frappées, le nombre de coups droits, de revers, le fait de jouer lifté, coupé ou à plat, sont autant de composantes très intéressantes. Le temps de match réel montre que le mental demeure le plus important. Les joueurs “psychotent” le reste du temps. Je regarde aussi le Pulse, le triangle entre la technique, qui est mesurée grâce au centrage, la puissance, et l’endurance, calculée sur la fréquence des coups. C’est très intéressant pour un coach. C’est ludique et cela fait beaucoup jouer. Par exemple, quand on a une période d’inactivité, on reçoit un mail. Cela comporte un côté santé/bien-être. Il y a une forte demande sur ses raquettes. Bravo à Babolat, marque française, qui a deux ans d’avance sur tout le monde. Sony et Décathlon ont proposé des systèmes mais qui augmentent le poids et l’équilibre.»

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