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Babaz au gré du vent

Il joue tout le temps, avec de nombreux groupes. Sébastien Huguenin, alias Babaz, enseigne aussi. Itinéraire d’un multi instrumentiste un tantinet stakhanoviste.

«J’ai besoin de nouveaux challenges. Quand on fait appel à moi, et quand je suis suffisamment disponible, je n’hésite pas», assure le musicien Chaumontais installé aujourd’hui à Bussières-les-Belmont.
Sébastien a appris la musique avec Mme Rosier chez les amis de l’accordéon. Il s’est mis au piano à bretelles dès l’âge de 7 ans avant de s’essayer à la batterie puis au trombone, son instrument de prédilection, à l’école de musique de Chaumont. Il intègre ensuite le conservatoire de Troyes et commence à donner des cours dans l’Yonne durant plusieurs années.
Sa première expérience marquante, il l’a vécue en Alsace. Sébastien intègre l’orchestre du Royal Palace, le fameux cabaret de Kirwiller, où il jouera tous les week-ends devant des centaines de spectateurs. «Le bal, c’est une excellente école. J’en fais toujours», souligne-t-il.
Musicien hyper actif
Beaucoup de groupes de Chaumont ont fait appel, un jour, à Babaz. De l’harmonie municipale au Bad band, fameux groupe de reprises du répertoire des Blues Brothers, entre autres, qui pourrait bien se reformer pour une date anniversaire.
Aujourd’hui, le musicien a bien du mal à lister tous les groupes ou artistes avec lesquels il collabore régulièrement dans la région. Il y a le Kaktus Groove Band (KGB) basé à Dijon (lire ci-contre), le MBG Gospel, le Singall Gospel, un ensemble universitaire qui compte 110 choristes, le groupe haut-marnais 1.2.3 qui s’adresse plus spécialement aux enfants, Vincent Bardin aussi. Plus récemment, Babaz a intégré la section de cuivres du Bagad Café et il joue également de la trompette et de la basse avec Christophe Rémy.
Babaz trouve aussi le temps d’assurer de nombreux remplacements dans différentes formations. «Je me suis constitué plusieurs réseaux efficaces. En plus, il n’y a pas beaucoup de trombonistes dans le milieu» , souligne-t-il.
A 32 ans, ce musicien hyper actif se produit en concert toutes les semaines et trouve aussi le temps d’enseigner son art dans plusieurs écoles du département (Nogent, Chalindrey, Langres, Bourbonne, Bologne), aux conservatoires de Saint-Dizier et Wassy. Cet exercice pédagogique lui prend même une bonne partie de son temps. Et, là encore, cette activité lui est tombée dessus. «Je ne l’ai pas choisie, à l’instar du trombone», précise-t-il.
D’abord la musicalité
Quand on est musicien et qu’on souhaite vivre de sa passion, l’enseignement devient vite incontournable. «J’aime le côté psychologique de cette activité. C’est important de s’adapter aux élèves. Ils ne réagissent pas tous de la même manière. Ils doivent prendre conscience que la pratique d’un instrument c’est beaucoup de travail et une remise en question permanente», estime-t-il.
Ensuite, le musicien affinera son jeu et pourra tenter une approche plus personnelle de l’instrument. Celle de Sébastien Huguenin n’est pas centrée sur la technique. «Il en faut, certes. C’est comme les connaissances en solfège. Plus en on a, plus on peut faire de la musique vite. Personnellement, je déteste ce qui relève de la technique. Ce qui m’intéresse, c’est juste de faire de la musique. La musicalité vient avec l’expérience», poursuit-il.
Et l’expérience ouvre de nouvelles portes. Avec Yves Jamait, en début d’année prochaine, pour plusieurs dates au Zénith de Dijon et au Casino de Paris. Avec le groupe sud haut-marnais Eleazar qui prépare un nouvel album avec une section de cuivres dont fera partie l’incontournable Babaz.
A.S

De Dijon à Hong Kong

Le Kaktus Groove Band (KGB), c’est un poids lourd sur la scène musicale dijonaise. Le groupe a été un temps distribué par Jaspir Prod avec une visibilité qui dépassait largement les limites de la Bourgogne. En 2010, KGB s’offre même le luxe de confier le mixage et le mastering de son album «Mets ton casque» à David Mascunan (Noir Désir).
Sébastien Huguenin a intégré la formation il y a 4 ans. «Le trompettiste partait. On m’a contacté pour le remplacer.» Depuis, KGB, dans son registre Funk/hip-hop, s’est produit sur les plus grosses scènes en premières parties de groupes comme Les fils de Teuhpu, Sinsemilia…, a joué en Allemagne et même jusqu’à Hong Kong cet été à l’occasion du French May Festival. «C’était vachement bien. Nous avons fait deux concerts. Nous sommes restés là-bas 9 jours. Il y avait une super ambiance», se souvient Babaz.
KGB pourrait même s’exporter en Chine l’an prochain pour la fête de la musique. EnIMG_227576995195981babazdiscobabazKGB Thaïlande aussi. Actuellement, le groupe s’atèle aux compositions qui figureront sur leur nouvel album à paraître à la fin de l’année prochaine. «Nous sommes dans une phase de composition collective».
KGB compte deux autres musiciens haut-marnais dans ses rangs : Brice Parizot au trombone et Damien Bonnin au saxophone.
A.S

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