Ayurveda : l’équilibre physique et mental par le biais de l’alimentation
Issue de la médecine traditionnelle indienne non conventionnelle, l’ayurveda se concentre sur l’harmonisation du corps et de l’esprit d’une personne avec son environnement. Zoom sur cette pratique ancestrale avec Gabriel Gabriel, auteur du livre “Ayurveda, les effets de l’alimentation sur la santé selon l’enseignement de SRI T.K. Sribhashyam”, de passage mercredi 17 mai à Saint-Dizier.
« Quand l’appétit va, tout va », assure le célèbre adage. Les adeptes d’ayurveda pourraient presque en dire autant. Mais avant de s’étendre sur les spécificités de cette pratique, un éclaircissement s’impose. En quoi consiste-t-elle ? Eh bien, il s’agit d’une forme de médecine traditionnelle indienne non conventionnelle, pratiquée depuis 3 000 ans par ses adeptes et ayant pour spécialisation la conciliation entre un individu (son corps et son esprit) et son environnement quotidien.
« Autrefois, elle était dispensée dans des Ashrams dans lesquels un petit nombre d’élèves se regroupaient autour d’un maître », contextualise Gabriel Gabriel auteur du livre Ayurveda, les effets de l’alimentation sur la santé selon l’enseignement de SRI T.K. Sribhashyam, lors d’une conférence donnée au Petit Paris à Saint-Dizier, mercredi 17 mai.
« Chaque goût a un effet spécifique sur le corps et le mental »
Dans la cuisine ayurvédique, une des branches de cette médecine holistique, on dénombre six goûts : doux, aigre, salé, piquant, amer et astringent. « Chaque goût a un effet spécifique sur le corps et le mental », explique Gabriel Gabriel. « Par exemple, de manière générale, les aliments aigres comme les agrumes, les légumineuses ou le fromage stimulent les activités sensorielles, et, par cet intermédiaire, nos émotions. »
Préserver les liens entre Vata, Pitta et Kapha
D’après l’auteur et d’autres amateurs de cette discipline, ces différentes saveurs contribueraient au maintien de l’harmonie corporelle, entre trois éléments intérieurs : « Vata », « Pitta » et « Kapha ». « Le premier est responsable des mouvements dans le corps et des mouvements du corps. Le second permet la séparation et la cuisson des aliments et le dernier favorise l’assimilation », complète Gabriel Gabriel. « Nous les avons tous, mais il peut y avoir une prépondérance. »
En fonction de cette prédominance, le choix des aliments ne sera pas le même, voilà pourquoi il est donc important, selon l’auteur, de bien s’autoanalyser avant de se lancer dans une session cuisine.
Dominique Lemoine