Avec un moteur électrique, le vélo, c’est magique… et pas cher
Cindy et Lydie se sont mises toutes deux au vélo électrique. Sans voiture, sans horaires de bus adaptés à leur travail d’animatrices scolaires, elles ont ainsi trouvé « la » solution. Economique. Et qui les rend de surcroît indépendantes au quotidien.
« Avec les horaires de bus, il fallait partir beaucoup plus tôt le matin pour commencer par… attendre pour embaucher ». Cindy et Lydie commencent toutes deux à 7 h 30 à l’école Voltaire-Moulin, où elles sont animatrices. La première vient du quartier de la gare, la seconde arrive des environs de Palestra. Cindy a testé la première le vélo électrique, qu’elle loue à « C mon vélo » (Kéolis, NDLR), et au regard de son enthousiasme, Lydie l’a imitée. Ni à l’une, ni à l’autre, les horaires de bus ne correspondaient à ceux de leur travail. Lydie aurait peut-être pu en trouver un, mais il eut fallu être dans un véhicule « avec plein de scolaires ». Elles ont donc opté pour le vélo électrique, et elles ont gagné. Aujourd’hui, non seulement il est devenu leur moyen de rejoindre l’école, mais elles « font tout avec ». C’est tout simplement à l’ « indépendance » qu’elles ont accédé.
L’électricité change tout
« La première fois, j’ai cru que j’allais en baver. Même s’il y a un moteur électrique, il faut pédaler… ». Cindy n’est en effet pas sportive pour un sou. Sa collègue Lydie a de son côté eu des problèmes de santé sérieux, et… au niveau des genoux, qui, après des opérations chirurgicales, restent fragiles. « Impossible d’envisager le vélo classique ». Le moteur des vélos à louer à la gare a fait sauter l’empêchement.
Contraignante fête à la grenouille
« C’est un vrai moyen de locomotion ». Certes, dit le duo de concert, « il faut se limiter à de petites courses d’alimentation ». Mais Lydie précise qu’il lui arrive de faire plusieurs tours pour ramener chez elle ce dont elle a besoin. « Et puis on est à l’air ». Y compris quand la météo est peu favorable, toutefois… Si la demoiselle « a de quoi équiper le guidon de gros gants », elle convient qu’il lui est arrivé, les jours de verglas l’hiver dernier, de… marcher à côté de sa monture. Pour sa part, son amie la laisse à la maison quand la chaussée est glissante. Idem s’il neige. De leur avis commun, l’ennemie la plus fréquemment revenue, c’est la pluie. « Parfois, on s’appelle pour savoir si l’autre a osé démarrer… ». En clair, elles se serrent les coudes pour braver la fête à la genouille.
Vigilance vigilance
« On doit toujours les attacher ». Sachant qu’au passage, les deux cyclistes se plaignent d’un manque de parcs dédiés pour garer les vélos. Une fois et une seule, Lydie a oublié de poser l’antivol. Or, pour louer un vélo électrique, on laisse une caution de 500 €. En sortant d’un magasin, son vélo avait disparu. Heureusement, on le lui avait juste « emprunté » : « je l’ai retrouvé à la gare. J’en ai déduit que quelqu’un l’avait pris pour ne pas manquer son train… ».
Electrique ou pas, c’est un vélo
« A Chaumont, il manque des pistes cyclables ou bien soudain, ça coupe ». Comme si la voie réservée s’évanouissait, relève le binôme. Et puis il faut aussi intégrer les sens de circulation. Bref, pour circuler à vélo dans la ville « il faut s’habituer ». Surtout, et la question du moteur électrique n’y est pour rien, les deux cyclistes jugent que « les automobilistes ne font pas attention à vous ». Lydie indique ainsi s’être souvent fait griller la priorité rue de Bourgogne ; même topo pour Lydie, mais rue des Ursulines, par des conducteurs qui sortent du parking. Pas de gêne avec les trottinettes en revanche : « elles roulent sur les trottoirs ! ».
Cheap cheap
« On loue le vélo électrique 30 € par mois et notre employeur, qui est la Ville, nous rembourse 22 € ». Plus économique que le vélo électrique, tu meurs, en somme. Reste à penser à recharger la batterie, une affaire qui se fait néanmoins commodément. Sur son lieu de travail ou à la maison, une prise de terre classique suffit. Mieux vaut cependant anticiper : le chargement complet de la batterie dure quatre heures. Mais c’est alors parti pour une semaine d’autonomie.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr