Avec Sanseverino, le courant est passé aux Fuseaux

CONCERT. Moins de 300 personnes ont assisté, vendredi 29 avril, aux Fuseaux, au concert de Sanseverino : “Les deux doigts dans la prise”». François Staal a eu l’honneur de faire sa première partie.

François Staal, auteur-compositeur-interprète est venu accompagné d’un trio guitare, basse, batterie. Les spectateurs présents et qui ne connaissaient pas le répertoire de l’artiste n’ont pas pu en apprécier les textes qui étaient engloutis par la puissance des instruments. Dommage ! Heureusement, ce problème de son ne s’est pas reporté sur Sanseverino. Les auditeurs ont pu ainsi se régaler de sa loufoquerie. Avec un débit mitraillette, il enchaîne les phrases et les idées. Par son rapide flux, les allitérations claquent au milieu des mots. Si sa prose s’enchaîne par association d’idées, elle n’en reste pas moins centrée sur celles qu’il défend, sur ce qui l’agace, l’émeut, le fait rêver.

Accompagné de Stéphane Huchard à la batterie et de François Puyalto à la basse, Sanseverino a tricoté de ses doigts agiles plusieurs guitares pour offrir un rock’n’roll puissant. La plupart de son spectacle était composé d’une majorité de titres extraits de son nouvel album : “Les deux doigts dans la prise”. Au milieu de cela, une reprise de Vassiliu “Qui c’est celui-là ?”, pour aborder la peur de l’étranger, une chanson d’amour “Liquéfié”, pendant laquelle on “fond comme une carcasse de poulet”, et un terrifiant suspens nous plonge dans “les films d’horreur” japonais ! Bref, il nous entraîne dans son univers et on le suit. Après deux rappels, Sanseverino a clos sa prestation chaleureusement applaudie et saluée par les spectateurs.

De notre correspondante Pascale Rigaut