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Avec le temps… – L’édito de Christophe Bonnefoy

Le temps joue-t-il en faveur d’Emmanuel Macron ? On a pu le croire. En terme d’affluence dans les rues du pays, il faut bien avouer qu’un samedi d’avril 2019 n’a plus rien à voir avec un samedi de novembre 2018. Ceci dit, et même après son rendez-vous de jeudi, le chef de l’Etat reste dans le collimateur, pour des annonces jugées trop vagues et à effet trop lointain par une grande part des Français. Soyons clairs, le Grand débat s’est résumé pour beaucoup à faire passer une idée : le porte-monnaie ne doit pas être vide dès le 10 ou le 15 du mois. Chacun espérait presque regagner du pouvoir d’achat dès le vendredi matin. On exagère à peine.

On peut aisément imaginer que le 1er mai, les manifestants rappelleront au Président qu’ils ne peuvent plus, ne veulent plus attendre. Qui plus est, ce ne seront plus seulement les Gilets du samedi qui défileront, mais, c’est la tradition, les travailleurs dans leur sens le plus large.

Fait notable, la CGT a fait front commun hier avec les Gilets jaunes. Certes, les syndicats n’ont pas eu le poids qu’ils espéraient depuis le 17 novembre. Mais tout de même, voilà qu’ils remontrent le bout de leur nez. Cerise sur le gâteau, le 26 mai, les Européennes seront aussi l’occasion de dire les choses par les urnes.

Le temps, donc, est-il avec Emmanuel Macron ? Disons qu’au mieux, au regard des contestataires, il y a un semblant de début de commencement d’amorce de convergence des luttes. Au pire, un certain fatalisme, si l’on en juge par le faible nombre de manifestants hier. Et à laisser l’une comme l’autre grandir sans y répondre totalement, on prend le risque de voir la météo se dégrader chaque jour un peu plus.

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