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Avec le CMES, ayez du cœur pour votre corps, sportez-vous bien

C’est un fait, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir une activité physique que ce soit la marche ou la course à pied. Notre corps, notre cœur surtout, est-il prêt lui à vous suivre ? Le Centre de médecine d’évaluation sportive, CMES, apporte des réponses et surtout vous permet d’avoir une idée précise de votre condition physique.

La période Covid et les confinements ont favorisé le développement de la pratique de la course à pied, ou la CAP comme se plaisent à l’évoquer les adeptes. L’Observatoire du running, qui réunit la plateforme communautaire Running Heroes et Union Sport & Cycle, estime à 1,4 million environ la hausse du nombre de pratiquants l’an dernier par rapport à 2019, avec un total de 12,7 millions parmi les 18-75 ans. En l’espace d’une année, la part des coureurs et coureuses dans cette population de Français s’est accrue de trois points, à 27 %.

La féminisation est également notable puisque la progression est de 60 % parmi les nouveaux adeptes de la CAP.

Mais nous ne sommes pas tous égaux lorsqu’il s’agit de pratiquer une activité physique, même s’il ne s’agit que dans un cadre de “sport santé”. Notre cœur peut nous jouer des tours ou nous réserver de mauvaises surprises. La mort subite du sportif n’est pas une légende…

Un passage au Centre de médecine d’évaluation sportive n’est pas superflu. Il devrait être recommandé d’ailleurs. « Nous avons un couple qui tous les deux ans vient faire un test d’effort. C’est un bilan de santé qui n’est pas inutile », assure le Dr Patrick Petitfour, médecin du sport au CMES.

« Sécuriser la pratique sportive »

« Evaluer le risque cardiaque dans une pratique sportive », n’est pas absurde, bien au contraire car « cela permet de sécuriser la pratique. Même si faire du sport est très bon pour la santé, il existe toujours un risque et il faut l’évaluer », commente le Dr Petitfour. Aussi, contrairement à une idée reçue, les services du CMES ne s’adressent pas uniquement aux sportifs de haut niveau. Cette association, créée il y a 17 ans et qui siège à l’hôpital de Chaumont, accueille des personnes de tout âge.

Et surtout de toute condition physique. Certes, on pourra y croiser le sportif régulier venir évaluer ses performances, mais le CMES accueille également des personnes « qui sont en réhabilitation ou en reconditionnement à l’effort. Ce sont ainsi, des personnes atteintes de pathologies d’insuffisances cardiaques, respiratoires, d’obésité et parfois des sportifs blessés », commente Patrick Petitfour. Ce dernier, met en garde le CMES, n’apporte pas un regard médical. En revanche, c’est lui qui orientera, le cas échéant, vers les médecins spécialistes.

Risques accrus après 35 ans

Deux tranches d’âge se distinguent avant et après 35 ans. Avant 35 ans, le CMES est sur de la prévention avec un électrocardiogramme et une échographie du cœur. « Après 35 ans, l’électrocardiogramme ne suffit plus. On rajoute une échographie du cœur réalisée par un médecin spécialisé. Et un test d’effort. Ce dernier se pratique sur un vélo. Bardé de capteur, on va enregistrer plusieurs paramètres dont la puissance développée en watt mais également l’activité électrique de votre cœur.  Si on découvre une anomalie, on va poursuivre les investigations mais on passe la main au milieu médical », tient à faire remarquer le Dr Petitfour.

Ce parcours, nous l’avons testé. Etant dans une tranche d’âge bien au-delà des 35 ans, un premier rendez-vous a été pris chez une cardiologue pour une échographie. Le lendemain, l’équipe du CMES m’attendait pour le test de l’effort. Avant, un questionnaire m’a été présenté. « Existe-t-il dans votre famille une personne ayant présenté un infarctus du myocarde ou une mort subite ? » ou « Présentez-vous les symptômes à l’effort ou et au repos une douleur dans la poitrine, des palpitations ou une accélération brutale du cardiofréquencemètre ? etc… ».

On vous mesure, on vous pèse et quelques exercices de maintien dans l’espace vous sont proposés. Puis vient le passage sur le vélo. Bardé de capteur, c’est parti pour un bon gros quart d’heure. L’effort est progressif avec une augmentation chaque minute de l’intensité. Une fois le test réalisé, votre cœur est mis à nu sur son état de santé.

Prévention

Vous pouvez poursuivre, comme nous l’avons fait, sur un second test. Cette fois, c’est sur tapis. Une fois les capteurs en place, vous êtes masqués afin d’enregistrer le fonctionnement de vos poumons. Le protocole commence à vous faire courir à 8 km/h avec une progression de 0,5 km/h toutes les minutes. On va chercher ainsi à déterminer votre volume d’oxygène maxi (VO2 max). En ayant ces données, le CMES vous délivre des conseils d’amélioration sans chercher la performance à tout prix.

Reste que ces tests et notamment pour les plus de 35 ans permettent de déceler le moindre souci chez une personne asymptomatique. Certains clubs sportifs, certaines fédérations de sport l’ont d’ailleurs bien compris.Le club de cyclotourisme de Chaumont demande à ses adhérents de faire un check-up au CMES. De même pour la marche nordique. Pour une licence dans un sport motorisé, c’est obligatoire.

La pratique d’un sport améliore très sensiblement notre condition physique. Mais « pour bénéficier pendant 23 h du bien être lié à une activité physique, il faut sécuriser l’heure pendant laquelle nous la pratiquons », rappelle le Dr Patrick Petitfour.

Ph. L.

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