Autobus, gymnase, poubelles : fâcheuse épidémie d’incendies à Langres
Incendiaire, l’atmosphère automnale de l’année 2008 à Langres. Les feux qui s’allument en série et simultanément sont fortement suspectés d’être intentionnels…
Fichue série à l’envers dans la cité des remparts à l’automne 2008, où des incendies sont assez nombreux pour faire une série. Les flammes dévorent totalement un autobus stationné devant la gendarmerie, le 21 septembre. Après que d’autres ont une poignée de jours plus avant laminé une partie du tapis du sol du gymnase Grand Sud : il semble qu’un engin inflammable ait été lancé pour atterrir à l’intérieur du bâtiment.
L’épidémie reprend de la vigueur en octobre, le samedi 11, aux alentours de 0h30. C’est de nouveau un autobus, qui sert aux transports scolaires dont le conseil général a la charge, qui se retrouve la proie du sinistre. Le véhicule était garé rue des Auges, sous la salle des fêtes. De nouveau, cette mise à feu là a tout l’air d’être le fruit gâté d’un acte volontaire. De nouveau, il apparaît qu’on a jeté à l’intérieur du bus de quoi y déclencher un incendie. De ses 59 places, il ne reste rien : quand les sapeurs-pompiers langrois sont dépêchés, elles étaient déjà la proie facile des flammes. Tandis qu’ailleurs, ce sont des poubelles qui se mettent à brûler : dans les Quartiers-Neufs, il y en huit, et place Le Corbusier, dans la Citadelle. À la queue leu-leu, cette fois plus précisément coordonnés, les différents foyers paraissent bien échapper aux effets d’un hasard capricieux.
Mais pourquoi allumerait-on des incendies à Langres ? Pour l’heure, la confirmation du lien entre ceux-ci qui caractériserait une intention mobilise les gendarmes. Si c’est le cas, il leur faudra ensuite déterminer si c’est la malveillance qui l’anime ou bien une irrépressible pyromanie. En attendant que l’enquête aboutisse, l’enchaînement de ces sinistres consume l’ambiance paisible de la cité perchée.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr