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Écrire : entre plaisirs et déceptions

Aurélie Legros a réussi à sortir trois romans, non sans difficultés.

LIVRE. Aurélie Legros s’adonne à l’écriture depuis toujours mais n’a pu être publié qu’en 2015. Depuis, elle a traversé de nombreuses épreuves et souhaite alerter les écrivains en quête de succès. Toutes les propositions ne sont pas bonnes à prendre. Récit d’un parcours compliqué.

Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Aurélie Legros, de Brottes, a toujours écrit. Des poèmes, des histoires, des chansons… Devenue adulte, elle continue ce passe-temps, en plus de la chanson. Un jour, elle se lance dans un grand roman. « Je l’avais déjà fait. J’ai passé des années à travailler sur une histoire avant de m’apercevoir que ce n’était pas publiable. » Après avoir fait le deuil de ce premier récit, elle se lance, d’autant plus sérieusement, dans une seconde. Cette fois-ci, plus question d’être coincée.

Démarcher les éditeurs

Elle note, vérifie ses informations, imagine des personnages, fait des chronologies, établit des plans et traque les incohérences. Finalement, elle arrive à un résultat. Son livre « Ahomaïshinals- Histoire de communautés » est terminé. Naturellement, elle souhaite donc le faire publier et, pour ce faire, se rend dans plusieurs maisons d’édition pour leur remettre personnellement son manuscrit. Les résultats ne sont pas probants et Aurélie Legros enchaîne les lettres de refus. Jusqu’au jour où la bonne nouvelle arrive. Tout se fait très vite. Le roman est publié, après quelques échanges.

« Je reçois chez moi une quarantaine d’exemplaires », se souvient Aurélie Legros. En dehors de ces ouvrages, elle n’en voit aucun autre. « On m’envoie des documents avec les chiffres de vente, et le bilan annuel mais tout se fait à distance et je n’ai aucun moyen de vérifier. » Par contre, l’éditeur n’oublie pas de lui rappeler l’argent qu’elle lui doit. « Pour pouvoir être éditée, on m’a demandée une participation financière de 50% sur l’impression des livres, ce qui implique que l’éditeur a, lui aussi, payé la même somme. A chaque bilan, il n’oubliait pas de me rappeler combien je lui devais encore pour qu’il puisse rembourser sa mise. »

Écrire mais aussi éditer soi-même

Grâce aux conseils de l’association haut-marnaise des écrivains (AHME), elle se rend compte qu’elle s’est faite avoir et laisse tout tomber. « Ces gens-là jouent sur les rêves. Ça refroidit et ça mine le moral. » Aurélie Legros reprend les choses en main et poursuit son aventure à compte d’auteur, en autoédition. C’est ainsi qu’elle réédite son roman et sort, en même temps, le tome 2, en 2018, avec une couverture originale.

Depuis, elle a poursuivi et a édité, en 2020, son 3e et dernier tome. Ces suites n’étaient pas tout de suite prévues mais, comme elle a toujours des idées et que certains lecteurs lui réclament, elle a continué l’aventure des Ahomaïshinals. Aujourd’hui, elle écrit toujours, un dérivé des premiers tomes « mais qui peut se lire indépendamment. » Elle attend encore un peu avant de publier et aimerait tenter, à nouveau, de passer par un éditeur, un vrai cette fois.

Pour l’instant, les ventes de ses livres ne décollent pas mais personne n’arrive à lui dire pourquoi. « L’histoire plaît. On me dit qu’elle est bien écrite ». En fait, Aurélie Legros pense que la taille de ses livres, surtout du premier, fait peur. Pour les prochains, elle a revu le nombre de pages à la baisse. Et elle ne désespère pas. « Je me dis que JK Rowling, mon modèle, (NDLR, l’auteur des Harry Potter) a aussi eu beaucoup de mal au début. »

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

Pour en savoir plus, rendez-vous sur https://ahomaishinals.wixsite.com/lelivre

L’histoire des Ahomaishinals

« On découvre un policier et la magie avec lui. Un jour, alors qu’il poursuit un type dans la rue, ce dernier disparaît. Vraiment, comme par magie. Le policier ne sait pas quoi écrire dans son rapport. Il dit qu’on va le prendre pour un fou. Il va donc être guidé dans ce monde-là et le découvrir », résume Aurélie Legros. Ce début d’histoire plonge directement le lecteur dans un monde fantastique et contemporain. Aventure, romance et humour sont aussi au rendez-vous puisque, au fil de l’histoire, on suit des couples qui deviennent parents puis grands-parents. On s’intéresse aux parcours de leurs enfants… Une véritable saga dont une partie du tome 2 se passe même à Langres.

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