Auberive : l’heure de la belle saison pour les moutons
Une quarantaine de moutons ont déambulé début juin dans les rues d’Auberive pour se rendre à Rouelles, soit cinq kilomètres.
Pour conduire les animaux sur un autre lieu de pâturage, Pierre Bellanger, berger de profession, a organisé début juin une transhumance, pour la belle saison, de la Maison aux Lierres, chez Pierre, à Rouelles, petit village voisin d’Auberive. Les moutons de race Thônes et Marthod ont dit bonjour à Sabrina, à la boulangerie chez Barbara et Loïc, et ont eu le droit de passer par le magnifique parc du château. Le troupeau est entré en rangs serrés dans le village, les chiens de “travail” ont rassemblé les moutons qui se sont dispersés le long du chemin et les incitent à avancer pour rejoindre le troupeau. Pour petits et grands, ce fut un “ballet” à la fois étonnant et captivant.
Après plusieurs années de pastoralisme, en tant que salarié, dans les Alpes, Pierre Bellanger a fait le choix de s’installer dans une zone “montagneuse” de moins haute altitude afin de constituer un élevage en plein air intégral. Il vit à Buxerolles (Côte-d’Or) et travaille à cheval sur la Côte-d’Or et la Haute-Marne. Berger de profession, il débute cette année une activité pastorale dans cette région.
Promouvoir le métier de berger
Depuis 2019, il dispose d’une petite troupe de brebis de races rustiques (principalement des Thones et Marthod), capables de valoriser une végétation pauvre et ligneuse sans complément alimentaire.
Les brebis pâturent toute l’année en plein air et de manière itinérante. Les déplacements se font en transhumances pédestres, les sites de pâturage étant relativement proches (rayon d’une vingtaine de kilomètres maximum). « L’hiver, les pâtures sont principalement des couverts végétaux (ceci, en prime, aide le céréalier à limiter les interventions mécaniques), et l’été nous allons chez des particuliers disposant de surfaces enherbées. » Il travaille avec l’aide d’un chien de troupeau et/ou avec des filets (clôtures mobiles).
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Pierre Bellanger a passé deux années à trouver des espaces disponibles afin de sécuriser les besoins alimentaires de ses brebis, son choix étant d’être un berger sans terre, et son cheptel est à ce jour composé de 31 brebis mères et de 28 agneaux. « A terme, je souhaite limiter mon troupeau à 50 brebis. »
Parallèlement, Pierre Bellanger travaille à un projet de formation et d’accompagnement de personnes en réinsertion, dans le but de promouvoir le métier de berger.
Il étudie également la possibilité (suite à la sollicitation de quelques-uns), d’accueillir des troupeaux d’éleveurs de montagne, pendant l’hiver, car ceux-ci rencontrent régulièrement et de plus en plus fréquemment des pénuries de fourrage dues aux sécheresses.
De notre correspondante Evelyne Prodhon