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Au village de Noël, les chalets clos agacent les camelots 

Au marché de Noël, tous les chalets n’ouvrent au même moment.

Le 2 décembre dernier, le traditionnel marché de Noël bragard a pu ouvrir ses portes. Au total, une quinzaine de camelots ont pris place dans des chalets installés entre la place Aristide-Briand et les Petites Halles. Les absences répétées de certains ne sont pas passées inaperçues. 

En ce jeudi 14 décembre, place Aristide-Briand, l’effervescence des premiers jours n’est plus vraiment là. Il est 16 h 30 et seulement une poignée de badauds traînent dans l’allée circulaire bordée par les divers chalets de l’espace commercial thématique. « Voilà le marché de Noël », entend-on du coin de l’oreille tout en sentant un soupçon de désolation.

Bien que le jour et l’heure peuvent expliquer cette désertion et que du côté du carrousel ou du vin chaud, on se satisfait soit d’une bonne fréquentation « le week-end et les mercredis », soit d’une « situation impeccable », pour d’autres camelots, ces quinze premiers jours n’ont pas été si satisfaisants. « On fait bien 50% de moins par rapport à l’année dernière », chiffrent deux exposantes. Toutes trois invoquent des facteurs comme la météo, la conjoncture socio-économique… Mais, au-delà de la fréquentation, une autre problématique tracasse les commerçants : la présence assez aléatoire dans les chalets.  

« Ils ne sont pas tous jours présents. C’est dommage »

Initialement, le village de Noël est ouvert le mardi, le jeudi et le vendredi, de 12 h à 19 h, et le mercredi, le samedi et le dimanche, de 10 h à 20 h. En revanche, il est fermé lundi. En théorie, car en pratique, sur la quinzaine de chalets installés entre la place Aristide-Briand et les Petites Halles, certains restent régulièrement portes closes pendant ces heures d’ouverture. Jeudi 16 h 30, place Aristide-Briand un chalet était fermé, ce vendredi 15, au même endroit, ils étaient deux.

« Ils font comme ils peuvent… Mais là, il y a un peu d’abus »

Deux camelots

Et ce, non sans agacer les plus assidus. « Ils ne sont pas tous les jours présents, c’est dommage », regrette Henri, le vendeur de vin chaud, présent depuis plus de 20 ans. « Ils ouvrent à l’heure qu’ils veulent alors qu’il y en a qui pleurent pour avoir des chalets ». Selon la mairie, ils étaient 17 cette année à avoir fait une demande et seule une a été refusée par manque de place.

« Vous voyez ce chalet-là, elle ne vient que le week-end. Celui-ci n’ouvre qu’à partir de 17 h. Ils font comme ils peuvent… Mais là, il y a un peu d’abus », déplorent deux autres exposantes. Avant de poursuivre sur d’autres points de crispations liés à l’organisation du village de Noël 2023 : « Ça manque d’animations. Avant, il y avait des mascottes qui circulaient. Ils bloquaient aussi la route principale. Ça permettait que les gens restent et qu’on ait du monde. »

Côté Ville, la vacance des chalets est une problématique bien connue. « Quand c’est une question d’heure, je peux comprendre, mais ceux qui n’ouvrent pas du tout, c’est gênant. Pourtant, on a fait un mail de rappel », s’interroge Tony Vaglio, adjoint à l’Évènementiel. « Après, 90% des commerçants du marché de Noël respectent les horaires. » 

On prend les mêmes dilemmes et on recommence 

Le phénomène ne daterait pas d’hier et la question des heures d’ouverture se révèlerait chaque année être un vrai casse-tête tant les avis divergent côté camelots. « Tous les ans, on essaie de réajuster en fonction des critiques. Il faut concilier des commerçants, des professions libérales et des forains. Ceux qui veulent être là de 10 h à 19 h, tous les jours et ceux qui ont une activité en parallèle. C’est complexe. »

Pour ce qui est des animations, il y en aurait autant que les autres années, mais sur divers lieux. Quant à la fermeture de rue, l’idée a été mise de côté en raison d’une volonté de créer du flux, pour éviter et pour animer les différents lieux de visites du centre-ville.  

Le village de Noël perdurera jusqu’au 31 décembre. Peu après, comme chaque année, un point sera fait entre municipalité et camelots. L’occasion pour eux, de peut-être accorder, une bonne fois pour toute, leurs violons…

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