Au pied de la cathédrale

LES MURS ONT LA PAROLE. Ce dimanche, partons à l’ombre de la cathédrale, rencontrer deux monuments liés à l’ancien quartier religieux. Dans cet îlot urbain, s’élevaient jadis les bâtiments liés à la vie des chanoines et de l’évêque. Certains ont traversé les siècles et sont parvenus jusqu’à nous, comme l’hôpital Saint-Laurent et le palais épiscopal.

Depuis le square Henryot, le regard embrasse la façade massive de la cathédrale de Langres. Si la grande dame de pierre est l’un des monuments emblématiques de la cité, il subsiste d’autres bâtiments d’intérêt autour d’elle. A sa gauche par exemple, recherchez la belle façade au portail muré. Il s’agit de l’entrée de l’ancienne chapelle de l’Hôpital du Chapitre, reconstruit au XVIIIe siècle et qui accueillait les « pauvres malades » depuis 1201.

Cette année-là, le chapitre de Langres constitué de chanoines, choisit de consacrer une de ses maisons au soin et à l’accueil des pauvres et des malades. Il fonde ainsi l’hôpital Saint-Mammès, renommé plus tard Saint-Laurent. C’est le premier lieu de ce type dans la ville. L’accès à sa chapelle s’effectuait ainsi par cette porte aujourd’hui murée. Levez les yeux pour découvrir sa très belle niche décorée par Antoine Besançon. Elle abrite une statue de Saint-Laurent, reconnaissable à l’objet de son martyr, un grill. Cet hôpital, d’une capacité de 22 lits, était réservé aux habitants des terres du Chapitre ainsi qu’aux Langrois. Il accueillera plus tard beaucoup de militaires.

Prenons à présent la direction du chevet de la cathédrale, en passant par le cloître… Là nous attend l’école du Sacré-Cœur Jeanne-Mance, ancien palais épiscopal. Depuis 1265, l’évêque choisit de s’installer dans ce lieu proche des remparts. Seules deux ailes sont conservées de ce palais reconstruit au XVII^e siècle. Amusez-vous à rechercher le joli cartouche qui porte la date de 1646 : Durant la Révolution, une grande partie de cette demeure subira des modifications pour devenir, au XIX^e siècle, un séminaire. Le quartier cathédrale réserve bien d’autres surprises… Sachez les découvrir ! 

De notre correspondante Angélique Roze