Au Petit Paris, on aimerait « plus de reconnaissance » de la Ville
Dimanche 10 septembre, c’était l’AG extraordinaire du bar associatif Au Petit Paris. Le bilan est positif en termes d’activités, de finances et de projets structurants. Seul bémol, le manque de reconnaissance de la Ville, évoqué par tous les bénévoles.
Après avoir repris du service à l’occasion d’un concert, vendredi 8 septembre (à lire prochainement), le bar associatif Au Petit Paris a enchaîné ce dimanche avec son assemblée générale extraordinaire. Un temps fort découpé en deux parties, la fin de matinée étant consacrée à l’accueil des nouveaux bénévoles (lire ci-dessous) et un repas d’équipe, avant l’AG en début d’après-midi.
Collégiale
Si l’AG était extraordinaire, c’était en vue de la modification de statuts afin de « jouer encore plus collectif », explique Josselin Thomas, président du bar associatif. En ce sens, l’idée était de proposer un bureau plus réduit, « à trois ou quatre membres », et de mettre en place un système de collégiale. « L’idée, ce serait de se partager plus les responsabilités, pour que chaque commission (il y en a dix) puisse fonctionner de manière plus autonome », poursuit Josselin Thomas. La collégiale ne déciderait alors que des grandes orientations. Après moult échanges, l’idée a fait son chemin. Restera alors à l’appliquer.
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A part ça, le bilan est positif. Le bar associatif n’étant ouvert que lors d’évènements (sept à huit par mois), la venue de « 1 400 personnes entre janvier et juin 2023 », représente un joli nombre. Ce qui se traduit par un bilan financier positif : « L’année dernière, nous étions à – 7 000. Là, nous sommes en bénéfice de 2 150 € », chiffre Emmanuelle, la trésorière. Concernant la nouvelle saison, Au Petit Paris offrira encore de la variété (concerts, spectacles, journées du patrimoine), tout en poursuivant ses collaborations avec des acteurs locaux (médiathèque, café des aidants, CCAS…). Le projet de festival des villages engloutis est toujours dans les cartons. La communication et la recherche de financements sont cités parmi les axes de progression.
Intégration
Seule ombre au tableau pour l’équipe de bénévoles, les relations avec la Ville. « On aimerait plus de reconnaissance de la part de la Ville pour ce que l’on fait », estime Josselin Thomas. « Cela fait quatre ans qu’on est ici, que l’on se professionnalise toujours un peu plus en n’étant qu’une équipe de bénévoles. Je pense que l’on a déjà bien prouvé. »
La subvention municipale de 2 000 € n’est pas en cause, contrairement au loyer : 636 € par mois – « on nous dit qu’on nous fait déjà une fleur » – soit 1 000 € de charges fixes mensuelles pour 60 m², représentant 14 % de leur budget annuel. La déception est réelle dans l’assemblée : « On nous voit simplement comme un commerce, comme un bar. » « Heureusement qu’on est quand même là pour animer le quartier de La Noue. » Illustration également avec une chaudière en panne qui n’a toujours pas été réparée par le propriétaire (la Ville). Les demandes d’échange n’ont jamais abouti (deux recommandés envoyés). Alors, les membres d’Au Petit Paris ont décidé de geler les loyers. « Nous n’avons pas eu de réponse, mais des rappels de loyer », ironise la trésorière.
Bref, il ne manque pas grand-chose pour que tout soit parfait.
Louis Vanthournout