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Au nom du père – L’édito de Christophe Bonnefoy

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Il en portait le nom et en possédait la droiture, tout en restant naturellement « élégant et modeste », selon le plus jeune de ses fils, Pierre. L’amiral Philippe de Gaulle, aîné du Général, s’en est donc allé à l’âge de 102 ans.
A l’annonce de son décès à Paris, c’est « un siècle de bravoure française », des mots du président de la République, Emmanuel Macron, qui défile devant nos yeux. L’Histoire de France, la grande, la très grande, incarnée par un nom. Le plus illustre sans doute des dernières décennies. Bien sûr, Philippe de Gaulle est l’homme qui confiait en 2019 que ce nom était « difficile à porter (…) Je ne croyais pas que ce serait si compliqué ». Et pourtant. Tout au long de sa vie, comme il fit honneur à son pays, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale, il ne cessa jamais de veiller à préserver la mémoire de son père. Sur tous les fronts, pourrait-on dire, y compris littéraire.
Il en fut le digne héritier, et pas que politiquement. Colombey-les-Deux-Eglises ne pourra oublier ce visage, cette silhouette qui immanquablement rappelaient le père. Philippe de Gaulle était depuis deux ans pensionnaire de l’Institution nationale des Invalides, où il s’est éteint. Mais comme le Général, l’Amiral jamais auparavant ne coupa le cordon avec le village haut-marnais. Il fut par exemple de l’inauguration du Mémorial en 2008. Et il était encore le propriétaire de la Boisserie.
Colombey-les-Deux-Eglises. A jamais marqué par ce nom. Après un hommage national la semaine prochaine, Philippe de Gaulle sera ainsi inhumé dans le petit cimetière communal, aux côtés de son épouse Henriette et face à la tombe du Général. Pour l’éternité.

c.bonnefoy@jhm.fr

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